Lutte contre l’insécurité : des enfants qui se faisaient passer pour des terroristes aux arrêts

Publié le mercredi 26 mai 2021 | aOuaga.com

© Autre presse par DR
Photo d`illustration

Trois adolescents âgés de 10 à 14 ans, qui s’amusaient à intimider des enseignants dans la commune de Tougouri (Centre-nord), ont été mis aux arrêts. « Ils prenaient du plaisir à menacer téléphoniquement une enseignante de quitter le village sans délai au risque de subir la colère des soient disant terroristes qu’ils prétendent être », a en effet expliqué, dans un communiqué de la Police nationale.

Ils sont au total trois enfants dont un écolier, un berger et un boucher. Leurs âges varient entre dix (10) et quatorze (14) ans. Tous résidents à Daouirba, dans la commune de Tougouri qui s’adonnaient à des actes d’intimidations à caractères terroristes, indique la police nationale.

Après avoir acquis une carte SIM téléphonique avec la Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB) d’un de leur grand frère âgé de vingt et cinq (25) ans, ils prenaient du plaisir à menacer téléphoniquement l’enseignante.

Selon la police, ce groupe d’enfants qui s’adonnaient à des actes d’intimidation à caractère terroriste, d’enseignants dans leurs circonscriptions éducatives, a réussi à semer la psychose et la panique totale dans le village de Daouirba et environnants les 19 et 20 mai 2021.

Pour eux, ils estiment être des enfants de terroristes majeurs, et leurs parents leur auraient cédé quelques armes pour s’occuper des « petits villages ». Pour ce faire, ils comptaient attaquer le village de Daouirba et invitaient l’enseignante à informer la population dudit village à quitter la localité avant 72h.

A la suite des investigations, le Commissariat de Police de District de Tougouri, en collaboration avec le service régional de la police judiciaire du centre-nord (SRPJ-CN), a pu mettre la main sur ces enfants et leur grand frère dont la CNIB a servi à l’achat de la carte SIM.

Malheureusement, des individus de ce genre existent toujours dans la nature et leurs actes créent une psychose généralisée aux sein des populations, regrettent les agents de sécurité.

C’est pourquoi, la Police Nationale a saisi cette occasion pour rassurer la population de la localité et les inviter à vaquer sereinement à leurs occupations.

Elle exhorte ces habitants à éviter tout coup de panique, car au-delà de l’œuvre des terroristes, il y’a également des individus mal intentionnés qui s’adonnent à ces genres de pratiques qui concourent malheureusement à l’atteinte des objectifs du terrorisme. La police appelle à dénoncer tout comportement suspect au FDS et demande aux parents de s’investir dans l’éducation et le suivi de leurs enfants afin que ces derniers ne s’adonnent pas à des actes aux conséquences dangereuses.

Elle encourage la population à vaincre la peur de la dénonciation et là collaborer franchement avec les forces de défense et de sécurité.

Halima K

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