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Lutte contre le terrorisme : « Je n’ai pas le sentiment d’avoir échoué », Christophe Dabiré

Publié le samedi 22 mai 2021  |  Sidwaya
Discours
© Autre presse par DR
Discours du Premier ministre, Christophe Dabiré sur la situation de la nation (DSN) à l’Assemblée nationale
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Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a apporté des réponses aux questions des députés de la VIIIe législature, à la suite de son Discours sur la situation de la nation, le jeudi 20 mai 2021. Les questions d’actualités telles que l’insécurité, la grogne des élèves, la réconciliation nationale, les infrastructures et le foncier ont été les principaux centres d’intérêts des parlementaires.

Le Discours sur la situation de la nation (DSN) du Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, prononcé hier jeudi 20 mai 2021 à l’hémicycle, a suscité plusieurs questionnements chez les députés de la VIIIe législature. Des députés issus des six groupes parlementaires que sont le MPP, le CDP, le NTD, l’UPC, le PJRN et le RDJ se sont succédé durant 4 heures d’horloge pour exposer leurs préoccupations à la suite de l’oral du chef du gouvernement burkinabè. Leurs questions sont en rapport avec les préoccupations du moment telles que l’insécurité, les manifestations des élèves à la suite des réformes des examens scolaires, la réconciliation nationale, les infrastructures, le foncier et la problématique de l’eau.

Si certains parlementaires ont mis l’accent sur les acquis engrangés par l’exécutif burkinabè, d’autres députés se sont appesantis sur les insuffisances dans la gouvernance. Concernant l’épineuse question de l’insécurité par exemple, le député Eddie Komboïgo, s’est intéressé aux attaques terroristes qui ont repris du poil de la bête. A ce propos, le député du CDP a déploré l’absence d’une stratégie de sécurisation du pays. Face à cette situation préoccupante, le député a demandé au chef de gouvernement de rendre sa démission s’il estime qu’il n’a pas les capacités de contrer l’hydre terroriste. En réaction, le Premier ministre a regretté que sur cette question sécuritaire, certains tentent de « jouer sur la fibre sensible » en lui demandant de démissionner.

« Je n’ai pas le sentiment d’avoir échoué. En 2020, nous avons fait des efforts qui ont permis à certains d’aller aux élections même s’ils n’ont pas gagné », a-t-il répondu. Il a aussi expliqué que grâce à ces efforts, l’année scolaire 2019-2020 s’est achevée dans de « bonnes » conditions. M. Dabiré a par ailleurs soutenu que la stratégie du gouvernement en matière de sécurité est simple. « Il s’agit d’organiser les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) pour sécuriser le pays et j’ai bon espoir que nous allons y arriver », a-t-il rassuré. Pour ce faire, il a lancé un appel à ses concitoyens à soutenir les efforts du gouvernement en menant des actions en faveur de la lutte contre le terrorisme. Car, a-t-il relevé, ce sont les actions quotidiennes de tous les Burkinabè qui feront reculer le terrorisme au Burkina et chacun doit y participer.

Des mesures radicales dans le foncier
Sur la question des infrastructures, le Premier ministre a demandé la patience des populations.
« Ce sont des préoccupations légitimes de développement des populations et le gouvernement a le devoir d’en tenir compte. Je ne dirai pas au ministre de bitumer toutes les routes mais je lui dirai de faire l’effort de prendre en compte les préoccupations essentielles qui peuvent faciliter le développement », a soutenu M. Dabiré. De son avis, le ministre en charge de la question a été instruit de faire diligence et des dossiers sont en cours pour les travaux de construction des routes et bien d’autres infrastructures. Sur une préoccupation relative à la relance économique de la ville de Bobo-Dioulasso, Christophe Dabiré s’est voulu rassurant. « Nous poursuivons nos efforts afin que Bobo-Dioulasso continue d’être notre ville économique.

Beaucoup d’infrastructures ont été réalisées durant ces 5 dernières années à Bobo-Dioulasso et des industries ont été réhabilitées », a-t-il confié. Concernant le foncier, le Premier ministre dit être d’avis avec les députés sur l’existence de problèmes. « Il nous faut prendre des mesures radicales pour éviter les dérives du passé. Le ministre en charge du dossier a été instruit pour mettre en place une commission. Cette commission est déjà en place et elle va produire les conclusions de ses travaux d’ici le 25 mai. Ces éléments nous permettront de prendre des décisions sur les questions liées à la promotion immobilière, à la gestion du foncier rural et urbain », a noté le chef de gouvernement. Sur la question de la réconciliation nationale, M. Dabiré pense que ceux qui disent de respecter l’engagement du chef de l’Etat de régler la question dans les six premiers mois de l’année ont une vision.

« Nous ne voulons pas une réconciliation à la carte, en précipitant les choses. Nous voulons que la réconciliation nationale pour laquelle nous nous sommes engagés débouchent sur les grandes valeurs auxquelles le peuple doit adhérer », a-t-il précisé. Le gouvernement est en train d’élaborer trois stratégies, a-t-il poursuivi, à savoir les stratégies de la réconciliation nationale, de lutte contre l’extrémisme violent et celle de la cohésion sociale.
« Notre objectif est de permettre au forum national sur la réconciliation nationale, de se pencher sur le contenu de ces documents à l’effet d’avoir une synthèse des grandes préoccupations », a fait savoir le chef de l’exécutif. Pour ce qui est des préoccupations en matière d’eau, le Premier ministre a signifié que malgré les objectifs réalisés dans le cadre du PNDES, des besoins en matière d’eau subsistent.

A ce propos, il a indiqué que le ministre en charge de l’eau travaille sur des nouveaux programmes comme les forages à grandes profondeurs pour atteindre des nappes d’eau à débit important pour fournir de l’eau aux populations dans certaines zones. Concernant les préoccupations qui n’ont pas
trouvées de réponse au regard des contraintes de temps, le chef du gouvernement a invité les députés à interpeller les ministres en charge des dossiers.

Abdoulaye BALBONE
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