Crise dans le secteur de l’Education : les parents d’élèves échangent avec le président Roch Kaboré

Publié le samedi 22 mai 2021 | aOuaga.com

© Autre presse
Crise dans le secteur de l’Education : les parents d’élèves échangent avec le président Roch Kaboré

La crise que connaît depuis quelques semaines le secteur de l’Education a conduit l’Union nationale des associations des parents d’élèves du post-primaire, du secondaire et du primaire du Burkina (UNAPES-B), ce vendredi 21 mai 2021, chez le président du Faso, Roch Kaboré. Ensemble, ils ont envisagé des solutions pour une sortie de crise.

Les nouvelles reformes en cours dans le système éducatif, l’élection du premier président de l’international des Parents d’élèves et d’étudiants et le rôle et la responsabilité des parents dans notre pays ont été, entre autres points d’échanges entre le Président Kaboré et la délégation des parents d’élèves qui a fait le déplacement à Kosyam.

« Sur les reformes, ce qui fait les gorges chaudes, c’est l’arrimage du baccalauréat au MENA. Nous avons dit au chef de l’Etat que cette composante de nouvelle reforme en réalité est une vision de son mandat 2020-2025, alors nous comprenons ce qui se passe actuellement en ce sens qu’il s’agit d’un décret présidentiel que lui même a pris lorsqu’il a été réélu », a confié le président de l’UNAPES-B, Hector Ardent Ouédraogo, à sa sortie d’audience.

Selon le chef de l’Etat, les violences ne se justifient pas, car la session 2021 en cours n’aura aucune modification, a aussi rapporté le porte-parole de l’UNAPES-B.

Cette information importante et bien d’autres entrant dans le cadre des nouvelles réformes, le responsable de la faîtière des parents d’élèves dit en avoir déjà parlé aux « enfants » au cours d’une conférence de presse. « Nous-mêmes, faitière des parents d’élèves, nous avons animé une conférence de presse le 15 avril dernier où nous avons apporté un éclairage pour prendre l’opinion nationale et internationale à témoin sur notre position, contrairement à ceux qui pensent qu’on est là à ne rien faire », a-t-il expliqué, poursuivant dans l’énumération des actions de son Union dans la résolution de la crise. « L’UNAPES-B a toujours joué son rôle et apporté sa partition en matière d’éducation. Vous vous souviendrez que lorsqu’il y a eu les manifestations qui ont entrainé la mort d’une élève à Kongoussi, nous avons, dans un communiqué appelé les différents acteurs à la retenue et à plus de responsabilité, car un décès c’est déjà beaucoup et il faut faire en sorte qu’il n’y en ait pas d’autres », a t-il aussi souligné.

Cependant, l’UNAPES-B dit être totalement contre les actes de violences posés par les élèves. « La position de l’UNAPES-B est, on ne peut plus claire, que ce qui se passe actuellement ne se justifie pas. Les violences n’ont jamais apporté une solution à un problème. Nous avons dit et répété que nous condamnons fermement ce qui se passe. Ce qui s’est passé au lycée Zinda est inacceptable. On ne peut pas user de la violence pour saccager des bâtiments publics et caillasser des biens personnels. Nous avons donc demandé au Chef de l’Etat qu’il y ait une concertation plus élargie avec toutes les parties prenantes, les élèves, les autorités, les syndicats et les parents d’élèves », a t-il confié.

Selon Hector Ardent Ouédraogo, les élèves vont trop vit en besogne, car les assises nationales sur l’Education prévues en septembre ou octobre, s’il n’y a pas de changement de programme, devraiznt permettre de trouver des solutions idoines et pérennes. « Si lors de ces assises nous nous rendons comptons que nous avons dévié, on avisera. Mais nous, parents d’élèves, condamnons aujourd’hui tous ces actes et agissements avec fermeté. Les personnes qui auront été appréhendées répondront devant les tribunaux compétents », a-t-il martelé.

Quant au président du Faso, il a réitéré son appel à la responsabilité et à l’apaisement.

Halima K

Commentaires