Au Burkina Faso, dans les régions de l’Est, du Nord et du Sahel, le conflit armé et les autres situations de violence y compris celles à base communautaire se sont intensifiés à nouveau, faisant des dizaines de victimes parmi la population civile. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) interpelle l’opinion sur ces dangers. Dans un communiqué rendu public ce vendredi 21 mai 2021, et dont aOuaga.com a eu copie, le CICR attire l’attention sur ce regain de violences qui affecte de nombreuses personnes. « Les violences doivent cesser : il n’est jamais trop tard pour faire preuve d’humanité », exhorte le chef de délégation du CICR Burkina, Laurent Saugy, qui appelle toutes les parties au conflit et autres acteurs de la violence à respecter et à protéger les populations civiles, les blessés et les malades.
« Au fil des semaines, le nombre de victimes ne cesse de s’alourdir. Cette situation est aussi douloureuse que préoccupante », déclare Laurent Saugy, chef de délégation du CICR au Burkina Faso.
Les populations civiles sont prises dans un engrenage de la violence qui affecte des localités comme Kodyel, Yattajou, Koumbri, Tinakoff, Markoye, etc. Des milliers de personnes en quête de sécurité n’ont eu d’autres choix que de fuir et sont venus grossir les rangs du million de personnes déjà déplacées au Burkina Faso.
« On assiste à une réelle spirale de violence qui met en péril toutes perspectives de cohabitation entre les communautés », explique Laurent Saugy.
Très peu de personnes parviennent à accéder aux centres de santé en raison de l’escalade de la violence. Des agents de santé fuient les zones rurales touchées par la violence armée, dont ils sont parfois les victimes directes. Le CICR redouble d’efforts pour soutenir les centres de santé encore ouverts, malgré les circonstances.
Présent depuis 2006 au Burkina Faso, le CICR continue à renforcer sa présence auprès des populations les plus affectées, en leur fournissant une assistance en toute impartialité, conjointement avec la Croix- Rouge burkinabè. Il cherche aussi à maintenir et développer un dialogue humanitaire constructif avec toutes les parties prenantes.