Le Premier ministre Christophe Dabiré, a reconnu jeudi devant l’assemblée nationale qu’il n’avait « pas de stratégie » pour lutter contre le terrorisme au Burkina Faso qui compte plus d’un million de déplacés et où les attaques armées sont presque quotidiennes. Les dernières en date ont fait 15 morts mercredi.
“On me demande quelle est la stratégie de lutte contre le terrorisme ? Je n’ai pas de stratégie » a t-il répondu sans détour devant des élus qui l’interrogeaient après son discours sur la situation de la nation, ce jeudi.
« Si des députés ont des stratégies qu’ils me proposent. A part organiser les FDS à contrer l’avancée du terrorisme, à part organiser les VDP pour lutter contre le terrorisme, je n’ai pas de stratégies” a dit Christophe Dabiré ajoutant qu’il n’avait pas le sentiment d’avoir échoué.
« Certains députés ont voulu ma démission en abordant des questions sensibles sur l’insécurité », a dit le Premier Ministre Burkinabé.
« Mais laissez moi vous dire que je n’ai pas le sentiment d’avoir échoué dans la mission que m’a confiée le Président du Faso en témoignent la tenue des élections en période de crise sécuritaire » a t-il ajouté.
En 2020, pour la première fois, des élections générales n’ont pu se tenir sur l’ensemble du territoire burkinabè en raison de la situation sécuritaire dans le pays qui compte plus d’un million de déplacés.
“Ceux qui me demandent à quand la fin du terrorisme ? Je leur renvoie la question si nous savions la fin du terrorisme nous ne serons pas là. Des efforts sont faits et nous allons gagner la bataille” à rassuré M. Dabiré.