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Le Premier ministre à l’Assemblée nationale : Tirs groupés sur le terrorisme

Publié le jeudi 20 mai 2021  |  aOuaga.com
Discours
© Autre presse par DR
Discours du Premier ministre, Christophe Dabiré sur la situation de la nation (DSN) à l’Assemblée nationale
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Le Premier ministre, Christophe Dabiré, a prononcé ce jeudi 20 mai 2021, à l’Assemblée nationale son Discours sur la situation de la nation (DSN). A cet exercice républicain auquel il s’est prêté, Christophe Dabiré est revenu sur divers sphères de la vie mais celui qui a le plus retenu l’attention est la lutte contre le terrorisme qui endeuille de plus en plus les Burkinabè. Des actions concrètes pour venir rapidement à bout du mal ont été réclamées presqu’à l’unanimité par les députés.

Visiblement le Premier ministre était attendu par les députés sur la question, très préoccupante, de la sécurité du pays. On assiste en effet ces derniers temps à une recrudescence des violences et attaques meurtrières avec des déplacements de population de plus en plus inquiétants. Outre les milliers de morts enregistrés, le Burkina compte environ 1,2 million de Personnes déplacées internes (PDI). C’est donc en toute légitimité que Christophe Dabiré, lors de son troisième Discours sur la situation de la Nation (DSN), a été longuement été interpellé sur la question du terrorisme. Lui-même n’ayant pas attendu de l’évoquer. « L’année 2020 a été pour notre peuple une période difficile sur le plan sécuritaire, du fait de la persistance des attentats meurtriers perpétrés par les groupes armés terroristes. Pour y faire face, le gouvernement a poursuivi le renforcement des moyens logistiques et matériels de nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS), dans le cadre de la loi de programmation militaire 2018-2022.

Nous avons également repositionné nos unités combattantes sur le terrain dans le sens d’améliorer leur occupation du territoire national, tout en travaillant à renforcer leur coordination et leur complémentarité.
Par ailleurs, l’adoption par votre auguste Assemblée, de la loi portant institution de Volontaires pour la Défense de la Patrie, le 12 mars 2020, a favorisé la mobilisation de supplétifs locaux déterminés et engagés pour la défense de leurs terroirs. Leurs actions ont souvent mis à mal les groupes armés terroristes.

Le Gouvernement apprécie à sa juste valeur la contribution efficace de la communauté internationale et des pays amis qui nous accompagnent dans cette lutte. Notre coopération dans le cadre du G5-Sahel et de la Coalition pour le Sahel, d’une part, le déploiement du Programme de Sécurisation et de Stabilisation du Sahel (P3S), d’autre part, sont de nature à consolider les résultats de nos efforts.», a t-il exposé.

Malgré les nombreux efforts, l’hydre terroriste progresse. Alors les députés ont voulu savoir qu’est ce qui ne fonctionne pas dans l’arsenal de lutte et est ce qu’il ne conviendrait pas de réorienter les actions. Se disant être conscient des dysfonctionnements qui persistent dans le système de sécurité, l’orateur du jour a confié que le gouvernement travaille à les corriger, dans le souci d’accroître l’efficacité des unités combattantes. Toutefois, il a appelé à l’union de tous les Burkinabè pour remporter ce combat de longue haleine. « Notre conviction est que la lutte contre le terrorisme en saurait être exclusivement militaire. Il nous faut certes gagner les combats ou front pour stabiliser et sécuriser le territoire, mais il nous faut surtout gagner la bataille du développement économique et social dans ces zones, pour renforcer le ciment de notre vivre-ensemble. », a t-il indiqué avant de d’ajouter : « j’invite tous les Burkinabè à se mobiliser pour lutter contre la radicalisation et l’extrémisme violent, combattre la stigmatisation et bannir le repli identitaire qui sont sources de conflits meurtriers ».

Un autre sujet d’actualité qui n’a pas été occulté à ce DSN, c’est la crise qui prévaut dans le secteur de l’Education. Là aussi, le premier ministre a eu son mot à dire : « Je m’en voudrais de ne pas exprimer toute mon amertume devant les soubresauts que connait le monde scolaire depuis quelque temps. J’appelle solennellement tous les acteurs du système éducatif et particulièrement les élèves, à cesser les violences inacceptables dans les établissements d’enseignement et à reprendre les cours, afin de terminer l’année scolaire.

Je les invite à savoir raison garder, dans la mesure où l’organisation prochaine des assises nationales sur l’éducation offrira l’occasion de penser l’école de demain. ».

Sur le développement général du pays qui passe par l’amélioration des indicateurs dans divers secteurs comme les infrastructures routières, l’énergie durable, la santé, l’agriculture et l’économie, Christophe Dabiré, a appelé à l’union sacrée de tous les Burkinabè. « Le progrès auquel nous aspirons tous est à portée de main, si nous savons nous unir autour de l’essentiel. L’atteinte de cet objectif ultime nécessite l’union sacrée des filles et fils du pays, aujourd’hui plus qu’hier, pour faire face aux différentes adversités.

Le Burkina Faso est un et indivisible. Tous les Burkinabè se doivent de se retrouver autour du Gouvernement, pour réaliser les chantiers du Président du Faso, dans le cadre de ce nouveau quinquennat 2021-2025.

Il est impératif que nous nous donnions la main pour construire le Burkina Faso et d’en faire un pays réconcilié avec lui-même qui s’impose dans le concert des nations », a t-il lancé.


Halima K
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