Les ministères en charge de l’administration territoriale et de la cohésion sociale ont co-organisé, le lundi 10 mai 2021, à Ouagadougou, en partenariat avec l’USAID, un atelier de validation de la Stratégie nationale de prévention de la radicalisation et de lutte contre l’extrémisme violent au Burkina Faso.
Le Burkina Faso est le deuxième pays de l’espace G5 Sahel, après le Niger, à disposer d’une Stratégie nationale de prévention de la radicalisation et de lutte contre l’extrémisme violent (SNPREV). Son objectif est de « Construire d’ici à 2030, une nation burkinabè dont l’unité, la solidarité, le patriotisme, l’intégrité, la tolérance, l’équité et la justice sont des valeurs partagées dans un environnement de paix nourri par une croissance inclusive et partagée et une gouvernance vertueuse, participative et respectueuse des droits humains ».
En cours d’élaboration depuis 2018, sur recommandation des Nations unies, ladite stratégie et son plan d’actions ont été validés, le lundi 10 mai 2021 à Ouagadougou, lors d’un atelier co-organisé par les ministères en charge de l’administration territoriale et de la cohésion sociale, en collaboration avec l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID). Pour le président du comité de pilotage, Pierre Bicaba, le processus d’élaboration de la stratégie a été participatif avec la mise en place d’un comité de pilotage de 41 membres, constitué des représentants des départements ministériels, de la société civile, des faîtières des confessions religieuses, de l’Association des municipalités du Burkina Faso et des Forces de défense et de sécurité (FDS).
Ce processus a bénéficié du soutien du Projet partenariat pour la paix de l’USAID. L’ambassadeur des Etats Unis au Burkina Faso, Sandra Clark, s’est réjouie de l’élaboration de la stratégie qui permettra l’identification des causes de l’extrémisme violent, la mobilisation du gouvernement, de la société et des partenaires internationaux, pour s’attaquer à ces causes. Convaincue que cette lutte ne sera pas gagnée par la seule puissance militaire, Sandra Clark a espéré que la mise en œuvre de la stratégie renforcera la gouvernance inclusive, les institutions de l’Etat et le respect des droits humains. « Ce dernier objectif est fondamental, étant donné que les violations des droits peuvent compromettre les efforts du gouvernement pour combattre et éradiquer l’extrémisme violent », a-t-il précisé.
Pour sa part, le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Clément Sawadogo, a félicité les acteurs qui ont contribué à l’élaboration de la SNPREV et de son plan d’actions. Il les a rassurés de la mobilisation de son département et de tous ses démembrements pour la mise en œuvre réussie et le suivi des actions retenues.
Déjà, le ministre d’Etat auprès du président Faso, chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Zéphirin Diabré, a appelé à la concertation permanente des acteurs, la capitalisation des acquis et la coordination des efforts. « A cet effet, très bientôt, un cadre sera proposé pour permettre le dialogue entre les acteurs pour une mutualisation des forces en vue d’une meilleure atteinte des objectifs respectifs et collectifs », s’est-il engagé.