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Burkina Faso : Des ministres qui se comportent en véritables Rapetou, même devant l’Eternel

Publié le lundi 10 mai 2021  |  L`Observateur Paalga
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© Présidence par PR
Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 28 avril 2021
Mercredi 28 avril 2021. Ouagadougou. S’est tenu le Conseil des ministres sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso.
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«Cher Wambi

Dans sa publication en ligne du lundi 3 mai 2021 réservée à ses abonnés et intitulée : « Burkina : Kaboré met la pression sur ses ministres.», notre confrère « Jeune Afrique » évoque des contrats de performance que le chef de l’Etat burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, a fait signer par chacun de ses ministres.

Cette option du premier magistrat du pays a pour objet de mettre ses collaborateurs de l’exécutif devant leurs responsabilités individuelles respectives. On ne peut que se réjouir de cette initiative qui traduit sans nul doute le souci du président du Faso d’améliorer l’efficacité du travail gouvernemental et, subséquemment, de tenir ses engagements pris pour les cinq prochaines années. Cela passe, entre autres, par la culture de la redevabilité au niveau de chaque maillon de la chaîne de l’exécutif.

Cher Cousin, autant je me félicite de ce tournant que le président Kaboré entend opérer dans la conduite des affaires publiques, autant avec ma modeste voix, Je voudrais l’exhorter à être plus regardant sur la vénalité de certains de ses ministres qui se comportent en véritables Rapetou, même devant l’Eternel, et s’en vantent sous les chaumières.

Certes, il n’ y a pas de moment de tolérance à la prévarication, mais dans ce contexte de crises sécuritaire et sanitaire qui caractérise le Burkina Faso, de telles pratiques relèvent à la fois de l’indécence et du mépris.

Alors que le terrorisme a contraint des centaines de milliers de Burkinabè à abandonner leurs villages et leurs activités économiques, alors que la puissance publique et ses partenaires techniques et financiers sont à la peine pour prendre en charge toutes ces personnes déplacées, certains grands commis de l’Etat, dont je préfère taire le nom pour le moment, se comportent en princes de la République par leur appétence pour le confort matériel indu.

C’est le cas, par exemple de cette course effrénée à l’acquisition de biens immobiliers aussi bien dans certaines capitales de la sous-région qu’en Europe et même dans certains Etats arabes.

Cher Wambi, j’ai appris qu’en l’espèce, les autorités sénégalaises ont finalement appelé certains de nos ministres à la modération et à la discrétion. Pendant ce temps, d’autres encore, par le truchement de prête-noms et autres subterfuges, sont devenus de richissimes hommes d’affaires qui s’adjugent de gros marchés publics et s’offrent des véhicules dont le niveau de sécurité tutoie celui des chefs d’État. Même dans les secteurs de la Sécurité et de la Défense, les gens se gavent littéralement sans la moindre pudeur.

Cher cousin, en parlant de tout cela, loin de moi l’intention de jeter l’opprobre sur l’ensemble du gouvernement. Non, non et non. Je connais des ministres dont la probité morale et le sens de la responsabilité forcent l’admiration.

J’en connais également dont le patrimoine, aussi important soit-il, ne saurait scandaliser outre mesure, puisque avant leur entrée dans le gouvernement ils étaient déjà riches comme Crésus.

Si je parle de tout cela, c’est parce que de plus en plus des bruits de casseroles commencent à remonter et cela conforte la perception de tous ceux qui estiment que rien n’a véritablement changé contrairement au mot d’ordre des insurgés : « Plus rien ne sera comme avant».

Alors, il est grand temps que le chef de l’Etat recadre tous ses collaborateurs dont la voracité compromet la concrétisation du projet de société pour lequel il a été réélu au soir du 22 novembre pour les cinq années à venir.»
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