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Affaire Pazani : « Nous avons rendu officielle une décision concertée », ministre Clément Sawadogo

Publié le lundi 10 mai 2021  |  Sidwaya
Clément
© Autre presse par DR
Clément Sawadogo est désormais le ministre en charge de l’administration territoriale et de la décentralisation.
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En marge de la cérémonie de pose de la première pierre de la caserne des sapeurs-pompiers de Gaoua, le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Pegdwendé Clément Sawadogo a donné des précisions sur l’affaire de la mosquée détruite à Pazani dans l’arrondissement 9 de Ouagadougou.

Le 6 mai dernier, le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation publiait un communiqué qui attribue le terrain litigieux de Pazani dans l’arrondissement 9 de Ouagadougou à la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB). Une décision qui a suscité plusieurs réactions sur les réseaux sociaux mais aussi de politiques et du monde judiciaire. Certains qualifiant la décision n’inacceptable dans un Etat de droit. Pour justifier son acte, le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Pegwendé Clément Sawadogo a fait la genèse de l’affaire.

« Jacques Ouédraogo a été attributaire d’un terrain qu’il a demandé au sein de l’arrondissement 9 et il l’a obtenu par arrêté d’attribution provisoire. Au même moment, Moussa Guigma qui lorgnait également le même terrain, avait déposé sa demande mais n’a pas eu d’accord. Il n’a donc aucun papier d’attribution. Mais il s’est mis à réaliser des infrastructures notamment une mosquée et une école », a expliqué le ministre Sawadogo. Constatant que quelqu’un construisait sur son terrain, a-t-il poursuivi, M. Ouédraogo est allé se plaindre en justice qui lui a donné raison en confirmant qu’il est propriétaire et ordonné le déguerpissement des infrastructures ensuite la destruction. Selon le ministre, à la suite de l’exécution de cette décision de justice, il y a eu des remous dans la zone parce que certains ont estimé qu’il n’était pas normal qu’une mosquée soit détruite. « On courait une grave crise interreligieuse parce que certains disaient que M. Ouédraogo est un pasteur, ce qui s’est avéré faux. Un comité des jeunes musulmans promettaient de mener des représailles contre des églises », a confié Pegwendé Clément Sawadogo. C’est pourquoi, a-t-il dit, le gouvernement était obligé d’intervenir pour calmer et empêcher la crise. A cet effet, des leaders religieux se sont impliqués pour apaiser l’atmosphère. A l’écouter, c’est dans les concertations et la recherche de conciliation qu’il y a eu des négociations et Jacques Ouédraogo a accepté de se défaire volontairement de sa propriété moyennant compensation par un autre terrain sur un autre site. « Cette acceptation a été matérialisée par un document signé par l’intéressé, les leaders religieux et le ministre de l’administration territoriale », a soutenu le ministre d’Etat. Pour lui, le communiqué du gouvernement a consisté à rendre officielle la décision concertée.

« L’attribution du terrain à la FAIB vise à conforter l’apaisement parce que pour nous, il ne pouvait pas être attribué à Moussa Guigma. Je rassure le pouvoir judiciaire que le gouvernement ne nourrit aucunement l’intention de mettre en cause les décisions de justice ni le pouvoir judiciaire », a-t-il soutenu. Sur la question de savoir si cette décision ne va pas créer un précédent, le chef du département de la décentralisation a répondu par la négative parce que des précautions ont été prises.

Joseph HARO
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