Ouagadougou - Le Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) a recommandé mercredi, à ses treize membres, des «réponses appropriées», pour faire face à la crise alimentaire et nutritionnelle qui pourrait toucher 27 millions de personnes.
«Au regard de cette situation, le CILSS et ses partenaires recommandent aux décideurs gouvernementaux et aux partenaires techniques et financiers de se mobiliser pour mettre en œuvre des réponses appropriées face à cette crise alimentaire et nutritionnelle majeure», a soutenu son secrétaire exécutif Docteur Abdoulaye Mohamadou.
M. Mohamadou dont les propos ont été rapportés jeudi par le quotidien Sidwaya, a expliqué que plus de 17 millions de personnes issues des treize pays membres du Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), font face à une crise alimentaire et nutritionnelle.
Il a précisé que ce chiffre pourrait atteindre 27 millions de personnes dont 2, 9 Burkinabè, en cette période de soudure.
Selon Docteur Abdoulaye Mohamadou, la situation est inquiétante car plus de 1,5 millions d’enfants, âgés de 6 à 59 mois, des pays sahéliens ont été admis à la récupération nutritionnelle contre 160 000 au niveau des pays côtiers.
D’après lui, la crise sécuritaire (attaques terroristes) dans le bassin du lac Tchad et dans le Liptako-Gourma fragilisent les moyens d’existence des populations.
Le chargé de l’animation du cadre harmonisé, Docteur Issoufou Baoua, a ajouté que la COVID19 a entrainé une baisse de certaines productions de culture de rente qui ont occasionné une réduction des revenus et un accès limité à la nourriture dans les localités évoquées.
En rappel, le CILSS qui a été créé en 1973, aux lendemains d’une grande sécheresse, réunis le Burkina Faso, le Bénin, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, la République de Guinée, la Guinée-Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Togo.