Des acteurs des régions du Centre-sud et de l’Est, impliqués dans la mise en œuvre du Projet d’appui aux populations locales dépendantes de la forêt (PAPF) sont réunis en atelier les 4, 5 et 6 mai 2021, à Manga. La rencontre, initiée par l’Union internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) au Burkina Faso, a pour objectif de faire le bilan et partager les expériences et les leçons apprises à travers l’exécution dudit projet.
Le Projet d’appui aux populations locales dépendantes de la forêt (PAPF), porté par l’Union internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) au Burkina Faso et financé par la Banque mondiale (BM) à travers le Mécanisme dédié aux Dons (DGM), est dans sa dernière année d’exécution, après cinq ans de mise en œuvre (2017-2021), dans 32 communes cibles autour de cinq régions que sont la Boucle du Mouhoun, le Sud-ouest, l’Est, le Centre-sud et le Centre-ouest.
Sur l’initiative de l’UICN et conformément à la feuille de route du projet, les acteurs directs impliqués ont décidé de marquer l’arrêt pour faire le point des réalisations et partager les leçons apprises.
Ceux des régions du Centre-sud et de l’Est se prêtent à l’exercice à Manga, du 4 au 6 mai 2021.
Selon le chef de la mission du PAPF, Baltazar Poda, les différentes sessions tout comme celle de Manga visent spécifiquement à recenser et analyser les niveaux d’atteinte des résultats des interventions soutenues par le projet, identifier et analyser les éléments favorables à l’atteinte des résultats, les niveaux de respect des budgets prévisionnels et les leçons apprises.
Elles sont aussi, a-t-il poursuivi, un cadre pour discuter par projet les feuilles de route des actions à finaliser.
En cinq ans d’exécution dans ses zones d’intervention au Burkina Faso, le PAPF, a confié M. Poda, a accompagné au total, aussi bien sur le plan financier que technique, 114 micro-projets d’adaptation et/ou d’atténuation au changement climatique mis en œuvre par la société civile et des collectivités territoriales.
De façon détaillée, il s’agit de 53 micro-projets, 32 sous-projets et 29 activités d’éducation environnementale en milieu scolaire.
L’objectif à terme du PAPF, a rappelé aussi Baltazar Poda, est de développer la capacité et d’appuyer les initiatives spécifiques des communautés locales ciblées vivant dans et autour des forêts au Burkina Faso et renforcer leur participation au Programme d’investissement forestier (PIF) et d’autres processus de Réduction des Emissions liées à la Déforestation et à la Dégradation des forêts (REDD+) au niveau local.
Dans la région de l’Est, dans laquelle le PAPF intervient dans trois communes, le point focal du projet, Lankoandia Thiombiano, s’est dit «satisfait» de l’accompagnement apporté aux initiatives locales. A ses dires, les personnes directes et indirectes touchées, au niveau régional, excède 1000 individus.
Quant aux domaines d’interventions dans lesquels l’on a noté des acquis, ce sont, entre autres, les activités génératrices de revenus, le renforcement de capacité d’acteurs, l’embouche bovine, l’apiculture, la vulgarisation de foyers améliorés, la production de produits forestiers non ligneux, la conservation et la protection d’aires forestières.
«Ce qui est intéressant, c’est qu’en plus de la valorisation des compétences au niveau local, les collectivités ont été fortement impliquées pour la pérennisation des activités», a noté M. Thiombiano, au titre des réussites du projet.
Pour lui également, le succès du PAPF découle aussi du fait qu’il a contribué à renforcer la cohésion sociale à travers le regroupement et la collaboration d’acteurs pour la mise en œuvre de certaines activités et la gestion de fonds.
Toutefois, malgré les points forts, Lankoandia Thiombiano a relevé que la mise en œuvre du projet a rencontré aussi quelques difficultés dont la prise en charge effective de certaines activités connexes.
Qu’à cela ne tienne, au regard des succès, de l’engouement et surtout de l’intérêt dont les villages non bénéficiaires manifestent régulièrement vis-à-vis du projet, il a souhaité le prolongement de l’initiative par la Banque mondiale.
C’est aussi le vœu du point focal du PAPF au Centre-sud, Emmanuel Ilboudo. «Nos attentes, c’est qu’il puisse y avoir une deuxième phase du projet ou un autre programme similaire parce que la demande est forte», a plaidé M. Ilboudo