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À la Une : difficile d’être journaliste en Afrique…

Publié le lundi 3 mai 2021  |  RFI
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© aOuaga.com par A.O
Journée mondiale de la liberté de la presse célébré
Jeudi 03 Mai 2018. Ouagadougou. Célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse au centre de presse Norbert Zongo
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« Ce 3 mai, constate WakatSéra au Burkina Faso, la Journée mondiale de la liberté de la presse se déroulera encore sans que ceux qui ont occis Norbert Zongo soient jugés et châtiés. Il en sera de même pour notre consœur Ghislaine Dupont et son collègue Claude Verlon, de RFI, tués le 2 novembre 2013 au Mali, et dont les assassins restent encore impunis. Et que dire, s’exclame le site burkinabé, de tous ces nombreux hommes et femmes de presse, persécutés, embastillés ou mis à mort, parce qu’ils ont osé choisir d’informer ? Que ce soit en Afrique ou ailleurs dans le monde, l’heure est loin d’être à la réjouissance pour les journalistes qui, dans l’accomplissement de leur sacerdoce, ne sont pas certains, en se levant le matin, de retrouver leur lit le soir. Les difficultés financières insurmontables, le nombre de lecteurs qui se rétrécit comme peau de chagrin et la pression des politiques et autres lobbys économiques, désormais, aggravés par l’avènement de l’insécurité et du Covid-19, font que la plume tremble plus que jamais. »

Liberté de la presse : un léger mieux…
Alors, parmi les 180 pays du classement mondial de la liberté de la presse établi par l’organisation Reporters sans frontières, il y a quelques bons élèves sur le continent…

On trouve « la Namibie (23e), relève Aujourd’hui, toujours à Ouagadougou, le Cap-Vert (25e), le Ghana (30e), l’Afrique du Sud (31e), le Burkina Faso (37e) ou encore le Sénégal à la 49 e place. »

À titre de comparaison, la France est classée 34e… Globalement, sur le continent, la liberté de la presse se porte « un peu mieux », constate le quotidien ouagalais. Reste qu’« en RD Congo (149e) les miasmes de l’ère Kabila-fils subsistent. Comment oublier le calvaire des 4 journalistes d’Iwacu au Burundi (147e) sous la férule de Pierre N’Kurunziza, jusqu’à ce que son remplaçant, le général Évariste N’Dayishimye les libère ? Au Maroc (136e) les cas de Soulaiman Raissouini et Omar Radi n’en finissent pas de mettre en exergue la fragilité du contexte médiatique et l’exercice difficile du métier. Évidemment le Bénin qui est passé de la 96e à la 113e place entre 2019 et 2020 n’a rien à voir avec l’Érythrée (180e et bon dernier du classement), mais on note un net recul de la liberté de presse intimement lié au tour de vis politique imposé par le président Patrice Talon (…). »

Tchad : un gouvernement de transition
À la Une également, le Tchad : deux semaines après la mort du président Idriss Déby, la junte a nommé un gouvernement de transition. « Mahamat Idriss Déby, fils du défunt président, a nommé par décret quarante ministres et secrétaires d’État », pointe Le Monde Afrique. « Plusieurs anciens ministres du dernier gouvernement d’Idriss Déby ont été reconduits ou nommés à d’autres ministères. » Quelques signes d’ouverture toutefois, avec la nomination d’un opposant historique au ministère de la Justice.

Trahison ?
D’ailleurs, le site d’opposition Makaila s’insurge contre cette nomination : « Depuis 2008, le Parti pour les Libertés et le Développement du feu Ibni Oumar Mahamat Saleh ne cesse de réclamer justice pour son leader dont la disparition a été indubitablement imputée au régime de Déby père. L’entrée au gouvernement de son Secrétaire Général, Mahamat Ahmat Alhabo, met un terme à sa conviction de recherche de vérité sur la mort d’Ibni Oumar Mahamat Saleh. Désormais ministre de la Justice et des droits de l’homme, comment Alhabo va-t-il commémorer chaque année la disparition de son frère et ami ? Rien ne peut donc justifier cette entrée au gouvernement de transition, estime Makaila. Plusieurs militants et sympathisants ne se reconnaissent pas dans cette décision de leur secrétaire général Alhabo. »

On prend les mêmes…
Enfin, globalement, commente le site d’information Tachad, rien de vraiment neuf sous le soleil : « Comme sous l’arbre à palabre du village, ce sont les sages du Chef défunt qui entourent toujours le fils héritier du trône. (…) Ce ne sont pas les plus intelligents qui sont promus, mais ce sont les plus dociles et prêts à s’agenouiller (…). Les sages contestataires et leurs disciples n’auront pas de place (…). »
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