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Prorogation des mandats des élus locaux : l’Assemblée nationale donne son quitus

Publié le vendredi 30 avril 2021  |  Sidwaya
Assemblée
© aOuaga.com par A.O
Assemblée Nationale : Ouverture de la 1ère Session ordinaire 2021
Ouagadougou , le 3 mars 2021. Le président Bala SAKANDÉ président de l`Assemblée nationale, à ouvert ce mercredi, la première session ordinaire 2021 de la 8ème législative l`Assemblée nationale de la 4è République du Burkina Faso.
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L’Assemblée nationale a adopté, le jeudi 29 avril 2021 à Ouagadougou, un projet de loi portant prorogation des mandats des conseils municipaux et régionaux du Burkina Faso. Ce texte de loi accorde un an supplémentaire aux élus locaux, dont le mandat arrive à échéance en mai 2021.

Au regard des manquements et difficultés constatés lors des élections couplées présidentielle et législatives de novembre 2020, le gouvernement veut rectifier le tir pour les élections municipales. A cet effet, l’exécutif burkinabè souhaite prolonger le mandat des élus locaux qui arrive à terme en mai prochain en vue de réunir les conditions pour des élections acceptées de tous. Dans ce sens, le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a introduit un projet de loi portant prorogation des mandats des conseils municipaux et régionaux du Burkina Faso à l’Assemblée nationale.

Le dit texte a reçu le quitus de l’ensemble des députés présents, le jeudi 29 avril 2021 lors d’une plénière. Selon le ministre en charge des collectivités territoriales, Pengwendé Clément Sawadogo, cette rallonge d’une année du mandat des conseillers municipaux et régionaux était nécessaire pour mieux organiser le cadre législatif et organisationnel des élections locales. « Au cours de cette année de grâce, le ministère s’attellera à la relecture à minima du Code électoral et à la révision du Code général des collectivités territoriales dans le but d’améliorer le dispositif électoral », a soutenu M. Sawadogo.
Le ministre d’Etat a dit mûrir l’idée de faire, en sorte
que les présidents de collectivités, les maires et les présidents des conseils régionaux soient élus au suffrage universel direct. Cela aura le mérite, a-t-il argumenté, de mieux légitimer les exécutifs locaux, de stabiliser le fonctionnement des collectivités en évitant le maire d’être à la merci des conseillers frondeurs. « La plupart des frondes se terminent par une motion de défiance. Avec cette nouvelle modalité que nous sommes en train de proposer, le maire et le président du conseil régional auront les coudées franches pour mieux travailler », a rassuré le ministre Sawadogo.

Le mandat étant prolongé, le ministre a indiqué que la prochaine étape est de mettre le projet en débat au sein du cadre de dialogue politique entre la majorité et l’opposition. Si un consensus est dégagé, la réforme sera par la suite soumise à l’Assemblée nationale pour recueillir son approbation, a confié le ministre. A ce propos, le président du Parlement, Alassane Bala Sakandé, a souhaité que le document parvienne à son institution dans un délai raisonnable (au plus tard dans 6 mois). « Cela nous évitera d’être des caisses de résonnance de l’exécutif et d’enrichir le projet », a-t-il soutenu. Une observation, notée par le ministre porteur du dossier, qui a promis attirer l’attention du gouvernement sur la tenue à bonne date du cadre de dialogue politique. « Si le principe est accepté par la classe politique et le Parlement approuve, nous pourrions aboutir à un nouveau dispositif en matière de gestion des collectivités territoriales dans notre pays », s’est-il réjoui.

Abdoulaye BALBONE
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