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Assassinat du président de Thomas Sankara: Blaise Compaoré ne bénéficie plus d’aucune amnistie, il sera donc jugé

Publié le lundi 26 avril 2021  |  L`Observateur Paalga
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© Autre presse par DR
Le chef d`Etat du Burkina Faso, Thomas Sankara, le 31 octobre 1984, dans sa capitale Ouagadougou
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Cher Wambi, comme tu le sais déjà, le 13 avril 2021, la chambre de contrôle de l’instruction du tribunal militaire de Ouagadougou a renvoyé pour jugement Blaise Compaoré et treize autres personnes poursuivies dans le cadre du dossier de l’assassinat du capitaine Thomas Sankara.

Suite à cette décision, une de mes connaissances m’a demandé si l’ancien président pouvait être jugé puisque bénéficiant d’une amnistie votée par les députés. En effet, en 2012, plus précisément le 11 juin, les représentants du peuple avaient voté une loi constitutionnelle dont l’article 168-1 précisait : « Une amnistie pleine et entière est accordée aux chefs de l’Etat du Burkina Faso pour la période allant de 1960 à la date d’adoption des présentes dispositions ».

Les présidents Maurice Yaméogo et Sangoulé Lamizana étant déjà morts au moment où cette loi était adoptée, ce paratonnerre judiciaire ne couvrait que les chefs d’Etat alors en vie qu’étaient Saye Zerbo (décédé le 19 septembre 2013), Jean-Baptiste Ouédraogo et Blaise Compaoré. Mais cher cousin, personne n’était dupe, car tous, on savait que Blaise Compaoré était le principal bénéficiaire de cette loi d’amnistie.

Je me suis alors renseigné sur le sujet et c’est là que j’ai appris que Chériff Sy était passé par là. En effet, cette disposition a été abrogée sous la Transition. En effet, le 5 novembre 2015, les députés du Conseil national de la Transition ont adopté la loi constitutionnelle 072-2015/CNT portant révision de la Constitution et ils en ont profité pour faire sauter le paratonnerre judiciaire qui profitait à Blaise Compaoré. Pour ce faire, les parlementaires ont juste biffé l’article 168-1 et la question était réglée. Cette disposition abrogée, Blaise ne bénéficie plus d’aucune amnistie.

Cher Wambi, dans le cadre de cette affaire Thomas Sankara, la chambre de contrôle, tu t’en souviens, avait décerné contre tous les accusés une« ordonnance de prise de corps » tout en maintenant le mandat de dépôt du général Gilbert Diendéré. C’est dire que sur les 14 personnes poursuivies, seul Diendéré est détenu car il purge depuis 2019 une peine de 20 ans de prison dans le cadre du dossier du putsch manqué de septembre 2015.

Exceptés Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando qui sont hors du pays et donc, pour l’heure, hors de portée de la justice, les 11 autres accusés, depuis le début de cette procédure, bénéficiaient de la liberté provisoire. C’est pourquoi depuis le 13 avril, j’ai tout fait pour savoir si l’ordonnance de prise de corps avait été exécutée. Mais des différents recoupements que j’ai pu faire, tout indique que ces accusés n’ont pas été déposés à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA).

La date du procès n’étant pas encore connue, les accusés devraient continuer à humer l’air de la liberté jusqu’à l’approche du procès où ils auront l’obligation de se constituer prisonniers car ils ne devraient pas comparaître libres.
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