A l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, le ministre burkinabé de la Santé, Charlemagne Ouédraogo, a délivré ce message ce dimanche 25 avril 2021 dans lequel il partage l’espoir d’une solution contre cette maladie mortelle qui partira du Burkina Faso. Ci-dessous, son texte intégral.
« Aujourd’hui 25 avril 2021, nous commémorons la journée mondiale de lutte contre le paludisme. L’ambition gouvernementale d’enrayer le paludisme d’ici à 2030 est affichée et nous nous efforçons à faire de cela une réalité. Déjà, les efforts d’investissements de l’Etat ces dernières années ont permis de réduire la mortalité liée au paludisme. Cependant, la vaccination reste le meilleur moyen de prévention contre les maladies infectieuses et seul le vaccin contre le paludisme nous permettra de venir à bout de cette maladie dans les prochaines années. Une équipe de chercheurs burkinabè de l’Unité de Recherche Clinique de Nanoro (relevant de l’Institut de Recherche en Sciences de la Santé) en collaboration avec l’Université d’Oxford au Royaume Uni vient de publier dans la célèbre revue ‘’The Lancet’’ des résultats très prometteurs sur le candidat vaccin contre le paludisme appelé R21 qui est actuellement en cours d’essai clinique de phase 2b à Nanoro. Ces résultats indiquent que ce vaccin a une efficacité de plus de 77% sur une année avec un bon profil de sécurité chez les enfants de 5 à 17 mois. L’objectif de l’OMS de proposer aux populations des zones d’endémie palustre un vaccin qui puisse les protéger à plus de 75% à l’horizon 2030 vient d’être atteint pour la première fois. Nous fondons beaucoup d’espoir sur le travail de nos chercheurs que nous allons accompagner pour la suite de leur recherche. La poursuite des essais cliniques en phase 3 de ce vaccin est attendue très prochainement dans les semaines à venir à Nanoro et Dandé ainsi que dans trois autres pays Africains que sont le Mali, le Kenya et la Tanzanie. Le Ministère en charge de la recherche scientifique et de l’innovation et le Ministère de la santé soutiendront les chercheurs du Burkina Faso. Nous restons convaincus que la solution contre le paludisme viendra du Burkina Faso pour sauver le monde des effets néfastes du paludisme.
J’invite l’ensemble de la population, particulièrement les couches vulnérables que sont les femmes enceintes et les enfants à se protéger des moustiques, en dormant sous une moustiquaire imprégnée afin d’éviter le paludisme qui a de graves conséquences.