La problématique de la réconciliation nationale au Burkina Faso, risque de demeurer longtemps un vœu pieux difficile à concrétiser, essentiellement à cause de la mentalité égocentrique d’acteurs de la classe politique nationale et de leurs mesquineries intrigantes.
De nombreuses figures politiques du Burkina Faso, ont une mentalité pernicieuse qui les pousse à n’admettre que les situations où elles jouent un rôle de premier plan, avec des intérêts pécuniaires probants. Un état de fait, où personne ne veut les seconds rôles. Cela relève d’un orgueil aux antipodes de l’esprit de consensus, valeur cardinale de la démocratie. Ainsi, des voix discordantes ont été entendues sur le choix du ministre d’Etat en charge de la réconciliation nationale dans le gouvernement Dabiré II, formé le 10 Janvier 2021.Plusieurs acteurs de partis politiques, ont fait savoir, que le choix de ce poste devrait leur revenir, chacun s’autoproclamant comme le meilleur profile pour ravir ce poste. C’est la preuve d’une tare de modestie et de calculs d’intérêts, qui s’avère un vice caractériel de nombreux hommes politiques du Faso. Personne n’est indispensable pour le progrès du Burkina Faso et des prétendus indispensables sont pleins dans des cimetières et geôles et le Burkina continue d’évoluer sans eux.
Tant que ces acteurs égoïstes et fanfarons de la classe politique nationale ne cesseront pas les querelles nauséabondes de personnes et de leadership, ils seront incapables d’œuvrer pour la cohésion sociale et le vivre-ensemble. Leurs comportements mesquins, annihileront toujours toutes les actions de réconciliation nationale et de paix. De leurs agissements, naissent des violences permanentes en politique et l’on passera le temps à organiser des cirques de forum de réconciliation nationale sans fin. Car, les mêmes causes produisent les mêmes effets.