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Assassinat de Sankara : la France remet un « dernier lot » de documents au Burkina

Publié le dimanche 18 avril 2021  |  Jeune Afrique
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© Autre presse par DR
Le chef d`Etat du Burkina Faso, Thomas Sankara, le 31 octobre 1984, dans sa capitale Ouagadougou
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La France a remis samedi aux autorités burkinabè, lors d’une brève cérémonie à Ouagadougou, un « troisième et dernier lot » de documents français déclassifiés sur l’affaire Thomas Sankara, père de la Révolution burkinabè, assassiné lors d’un coup d’État en octobre 1987.

Ce « troisième et dernier lot », constitué de « trois enveloppes scellées » arrivées « fin février » à Ouagadougou, contient des « documents produits par les administrations françaises sous le régime de Sankara, pendant et après son assassinat » a indiqué l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade.

Il concerne essentiellement les archives du ministère français de l’Intérieur, en lien avec cet assassinat, a-t-il précisé.

En octobre, puis décembre 2018, la France avait déjà transmis à la justice burkinabè deux premiers lots de documents, concrétisant une promesse du président Emmanuel Macron qui avait annoncé, en 2017 à Ouagadougou, la déclassification de tous les documents français concernant l’assassinat de Thomas Sankara, président du Conseil national de la Révolution (CNR) qui a dirigé le Burkina Faso jusqu’en 1987.

Ces deux premiers lots d’une centaine de documents, comportaient « des productions issues à la fois des administrations centrales et des postes (diplomatiques, ndlr), pour l’essentiel à Ouagadougou, Abidjan, Lomé, Dakar et Alger » et « des notes d’analyses, des notes de renseignements ou des documents locaux », dont une partie était classifiée en France, a précisé Luc Hallade.

« Ces documents, y compris le travail qui a été fait par le juge d’instruction du tribunal militaire du Burkina Faso, vont nous éclairer sur cette affaire », a déclaré le ministre délégué burkinabè en charge de l’Intégration africaine, Maxime Koné.

Dossier judiciaire
Le dossier judiciaire de l’assassinat de Sankara a été renvoyé mardi devant le tribunal militaire de Ouagadougou par la juridiction de l’instruction, après confirmation des charges contre les principaux accusés, dont l’ancien président Blaise Compaoré porté au pouvoir par le coup d’État de 1987, poursuivi pour « complicité d’assassinats » et « d’attentat à la sûreté de l’État ».
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