L’ambassadeur de la France au Burkina Faso, Luc Hallade, a remis officiellement, ce samedi 17 avril 2021, au département des Affaires étrangères du Burkina Faso, le troisième et dernier lot d’archives en lien avec le dossier de l’assassinat de l’ancien président Thomas Sankara.
« Sur la suite de l’assassinat de Thomas Sankara, la plupart des archives sont accessibles par tout le monde. J’ai pris la décision que tous les documents rédigés pendant le régime de Sankara soient déclassifiés. Ces documents seront ouverts », avait solennellement déclaré à l’Université Joseph Ki-Zerbo, le président Emmanuel Macron, lors de sa visite à Ouagadougou en novembre 2017. Le président français a tenu sa promesse.
Après la remise précédemment de deux lots d’archives, la troisième et dernière partie vient d’être remise ce samedi 17 mai 2021 par l’ambassadeur, Luc Hallade, au ministre délégué en charge de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Maxime Koné. Encore une étape de franchie dans l’élucidation de l’assassinat depuis 1987 du père de la Révolution du Burkina Faso.
C’est mardi dernier que le Tribunal militaire de Ouagadougou, qui a décidé de poursuivre Blaise Compaoré et 13 autres personnes dans le cadre de ce dossier, a émis le vœu d’accéder au dernier lot d’archives détenues par la France.
Selon l’ambassadeur français, certains documents étaient détenus par les Archives nationales, d’autres par la Direction générale de la sécurité intérieure.
Le ministre délégué en charge de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Maxime Koné, qui a reçu les précieux documents, a dit tout l’intérêt qu’ils revêtent pour le pays dans l’avancement du jugement du dossier Thomas Sankara. Les deux parties ont exprimé leur souhait de voir la vérité éclater bientôt dans cette affaire, vieille de 34 ans.