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Coopération transfrontalière entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso : les autorités administratives frontalières des deux pays en conclave à Banfora

Publié le lundi 12 avril 2021  |  aOuaga.com
Séminaire
© aOuaga.com par DR
Séminaire de concertation des autorités administratives frontalières des régions frontalières de la Côte d`Ivoire et du Faso
Une rencontre de concertation, a réuni le 09 avril dernier, les autorités administratives frontalières des régions frontalières du Bounkani et du Tchologo en Côte d’Ivoire et celles des régions des Cascades et du Sud-Ouest du Burkina Faso.
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Les lampions se sont éteints le 09 avril 2021 à la salle polyvalente sainte Thérèse de Banfora au Burkina Faso sur la rencontre de concertation, qui a réuni depuis le 07 avril dernier, les autorités administratives frontalières des régions frontalières du Bounkani et du Tchologo en Côte d’Ivoire et celles des régions des Cascades et du Sud-Ouest du Burkina Faso.

Co-présidé par Madame KOUARA APIOU/KABORE Joséphine, chef de la délégation burkinabè et Monsieur Diakalidia KONATE, chef de la délégation, ce conclave a vu la participation de cinquante-six (56) autorités administratives dont vingt-cinq (25) du Burkina et trente-un (31) de la Côte d’Ivoire.

Ces assises visaient d’une part, à faire l’état de mise en œuvre des actions de coopération transfrontalière retenues lors de la première rencontre tenue du 27 au 29 septembre 2017 à Ferkessédougou, et des actions de coopération transfrontalière développées entre les entités frontalières dans les différents domaines d’intérêt commun. Et d’autre part, à identifier les difficultés liées à leur mise en œuvre afin de proposer des solutions et formuler des recommandations.

Diakalidia Konaté Secrétaire Exécutif de la Commission Nationale des Frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI), par ailleurs chef de la délégation Ivoirienne, a, d’abord traduit sa sincère gratitude ainsi que celle de toute la délégation ivoirienne pour l’accueil chaleureux et fraternel qui leur a été réservé.

Puis, il a situé le contexte dans lequel se tient ladite rencontre en ces termes : « l’organisation de cette activité se tient à un moment où nos deux pays se trouvent confrontés à de grands défis sécuritaires liés à l’extrémisme violent, et dont le champ de prédilection des acteurs reste malheureusement nos espaces transfrontaliers. Ce qui nous oblige à une plus grande vigilance et à une étroite collaboration à tous les niveaux tout au long de notre frontière commune ».

« En effet, les attaques terroristes répétées récemment à Kafolo dans le département de Kong et à Kolobougou dans le département de Tehini (deux villages ivoiriens frontaliers avec le Burkina), nous interpellent et nous conduisent à redoubler de vigilances en conjuguant nos efforts pour une meilleure sécurisation de notre frontière commune et pour l’instauration d’un climat de paix propice au développement harmonieux de notre espace frontalier commun et au bien-être des populations y vivant. » a t’il justifié.

Il a clos son allocution en soulignant le grand espoir que la délégation ivoirienne fonde dans cette rencontre qui confirme encore une fois, le destin commun que partagent les deux États et les deux Peuples.

Prenant la parole à son tour, Mme KOUARA APIOU/KABORE Joséphine Gouverneur de la région des Cascades a, d’entrée, souhaité la bienvenue et un agréable séjour aux différents participants à ce conclave. Poursuivant, elle a soutenu qu’au regard de la situation actuelle marquée par des menaces terrorises dues à la propagation des réseaux terroristes et au déficit de gouvernance transfrontalière, la coopération transfrontalière entre les circonscriptions administratives frontalières du Burkina Faso et de la république de Côte d’Ivoire constitue un puissant moyen de résolution dans la concertation et dans l’esprit fraternel de tous les problèmes qui peuvent surgir entre les populations vivant le long de la frontière commune.

C’est pourquoi, avant de déclarer ouverte la rencontre, elle a souhaité que les réflexions et échanges conduisent à définir les axes d’une stratégie commune en termes de coordination des actions et de mutualisation des efforts pour le bien- être des populations frontalières.

Par la suite, les travaux se sont poursuivis en commission et en plénière meublés par des communications des Gouverneurs et Préfets de régions des quatre régions frontalières sur les actions réalisées dans leurs régions respectives depuis la dernière rencontre.

De l’économie des communications, l’on retient que les Gouverneurs et Préfets de régions des deux pays ont présenté l’état de la mise en œuvre de ces actions et les recommandations issues de la première rencontre. Cette présentation a fait ressortir les acquis importants enregistrés dans les quatre domaines suivants : politico-administratif et diplomatique, économique, environnemental et gestions des ressources naturelles ainsi que sécuritaire, de la première rencontre à ce jour.

Par la suite, quatre (04) commissions mixtes de travail ont été mises en place et présidées par les Gouverneurs et les Préfets des quatre (04) régions concernées. Les thématiques affectées à chacune des commissions ont porté sur 4 domaines notamment, politico administratif et diplomatique ;social et économique ; environnemental et de gestion des ressources naturelles et en fin, le domaine sécuritaire.

À l’issue des travaux, les participants ont formulé plusieurs recommandations. D’abord à l’endroit des autorités administratives frontalières. Il leur a été proposé d’associer les commissions nationales des frontières des deux pays aux différentes initiatives entreprises par toutes structures étatiques et partenaires en lien avec les zones frontalières; de poursuivre les patrouilles conjointes de sécurisation de la bande frontalière; d’harmoniser les dispositions de contrôle et de surveillance sanitaire dans les zones frontalières ; de renforcer la collaboration entre les populations et les forces de défense et de sécurité ; de mettre en place des comités de veille et de sensibilisation dans les villages frontaliers ; de créer un cadre juridique formel de concertation entre les forces de défense et sécurité frontalières des deux Etats.

À l’endroit des deux États, il leur a été recommandé de mettre en place des postes mixtes et intégrés de contrôle et de sécurité ; de poursuivre et intensifier des opérations militaires à l’image de l’opération « Comoé » ; d’organiser une rencontre entre les autorités administratives et les responsables des forces de défense et sécurité frontalières relative aux problématique du racket et de la libre circulation des biens et des personnes ; d’associer les autorités administratives frontalières des deux pays à la conférence au sommet du Traité d’Amitié et de Coopération (TAC). Dans leurs allocutions de clôture, les deux chefs des délégations se sont d’abord félicités de l’esprit de fraternité et de collaboration qui a prévalu tout au long de ces assises. Ensuite, ils se sont réjouis que cette rencontre ait permis aux autorités administratives frontalières des deux pays d’échanger autour de leurs préoccupations et d’élaborer des plans d’actions opérationnels. Enfin, ils les ont invitées à poursuivre les efforts pour la sécurité et l’amélioration des conditions de vie des populations vivant à leur frontière commune. La prochaine rencontre est prévue au mois d’avril 2022 à Bouna, chef-lieu de la région du Bounkani en Côte d’Ivoire en vue d’évaluer la mise en œuvre de ces recommandations.

Cette rencontre qui est la deuxième du genre après celle tenue du 27 au 29 septembre 2017 à Ferkessédougou en République de Côte d’Ivoire se situe dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord-cadre relatif à l’institutionnalisation de rencontres périodiques de concertation entre les autorités administratives frontalières du Burkina Faso et de la République de Côte d’Ivoire signé à la faveur de la quatrième Conférence au Sommet des Chefs d’Etat du Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) le 30 juillet 2014 à Ouagadougou par les deux Gouvernements.
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