Les étudiants de l’Université de Koudougou, reconnus coupables d’actes d’indiscipline à l’encontre de leur enseignant, Mahamoudou Oubda, ont reçu des sanctions allant de l’annulation de leur année académique à l’exclusion définitive de ladite université. L’information a été donnée au cours d’un point de presse, le lundi 8 octobre 2012.
Un conseil de discipline à l’Université de Koudougou, tenu les 2 et 3 octobre 2012, a accouché de sanctions, à des degré divers, à l’encontre de 16 étudiants, formellement identifiés comme fauteurs de troubles. C’est l’information partagée par le président de cette université, le professeur Bila Gérard Segda, avec les journalistes, le lundi 8 octobre dernier. Deux étudiants reconnus coupables d’attitudes de nature à compromettre l’action pédagogique ont vu leurs résultats de la première session 2011-2012 annulés. Ces derniers peuvent poursuivre leurs études à l’Université de Koudougou à condition de faire le plein de points lors des sessions de rattrapage. Huit étudiants reconnus responsables d’attitudes de nature à compromettre l’action pédagogique avec participation active au boycott des activités pédagogiques et des évaluations, écopent les sanctions suivantes : annulation des sessions de l’année académique 2011-2012, interdiction pendant 5 ans de s’inscrire et de subir des examens dans tous les établissements de l’Université de Koudougou. Six autres étudiants ont reçu la sanction suprême à savoir : l’exclusion définitive de tous les établissements d’enseignement supérieur publics et privés du Burkina Faso. Cela, pour des sévices moraux et physiques exercés contre un tiers, agression et violence sur un enseignant et des étudiants et des attitudes de nature à compromettre l’action pédagogique avec participation active au boycott des activités pédagogiques et des évaluations. A ces sanctions s’ajoute l’annulation des sessions de l’année 2011-2012. Le Pr Segda a fait savoir qu’aucun étudiant n’a été sanctionné pour fait de grève contrairement à certaines allégations, mais plutôt pour des manquements graves à la discipline et aux franchises universitaires. Le président de l’Université de Koudougou a rappelé à la conférence de presse, les circonstances qui ont conduit à la prise des sanctions contre des étudiants. Tout est parti selon lui, le 4 septembre 2012, lorsque le professeur Mahamoudou Oubda, chef du département d’histoire, a été mandaté par son directeur, pour transmettre un message aux étudiants. Le Pr Oubda, après avoir transmis le message sera encerclé par les étudiants sous la conduite de Francis Nikièma, ancien président de l’ANEB de la section de Koudougou. Celui-ci aurait exigé de l’enseignant, un démenti relatif à une information qu’il aurait diffusée auprès de ses camarades étudiants, selon laquelle lui, Francis Nikièma, contournerait ses camarades pour aller prendre les cours. Face au refus du professeur, il sera saisi par la main par l’ancien président de l’ANEB de la section Koudougou, arguant que son honneur a été sali, a rapporté le président de l’UK. Avec l’aide des autres étudiants, a-t-il poursuivi, l’enseignant Oubda sera emmené de force, de l’étage jusqu’au rez-de-chaussée, malgré la résistance du professeur. A en croire le Pr Segda, deux éléments du groupe n’ayant pas approuvé la méthode de Francis Nikièma et de ses camarades ont été pris à partie. En plus de cet incident, le personnel enseignant et de l’administration de l’Unité de formation et de recherche/Lettres, sciences humaines (UFR/LSH) ont fait l’objet d’agressions verbales, d’intimidations, d’attitudes irrévérencieuses et autres grossièretés de la part de certains étudiants, selon les mots du conférencier.