La coordination du Programme d’investissement forestier (PIF) a organisé, vendredi 2 avril 2021 à Ouagadougou, un atelier-bilan des Projets de développement intégré communaux (PDIC/REDD+) afin de faciliter le déblocage des fonds restants avant la fin du programme prévue le 30 juin prochain.
Dans le cadre de la mise en œuvre des Projets de développement intégré communaux (PDIC/REDD+), initié par le Programme d’investissement forestier (PIF), 32 communes rurales sont concernées. A trois mois de la fin du projet, plus d’un milliard et demi FCFA reste toujours à décaisser. Afin d’apprécier les réalisations enregistrées et d’identifier les difficultés spécifiques rencontrées par les communes à faible performance de décaissement, le ministère de l’Environnement, de l’Économie verte et du Changement climatique, a organisé un atelier bilan avec l’ensemble des communes d’intervention du projet.
La rencontre s’est tenue, vendredi 2 avril 2021, à Ouagadougou et présidée par le ministre en charge du département, Siméon Sawadogo. Celui-ci a rappelé que les financements alloués au Burkina Faso, dans le cadre du PIF, sont un don et toute ressource non décaissée, au 30 juin 2021, date de la fin du projet, sera perdue. « Un tel scénario est inadmissible pour un pays comme le nôtre à ressources limitées. J’ai donc, personnellement, souhaité cette rencontre afin d’interpeller tous les acteurs pour nous permettre de relever le défi de décaisser à 100% les financements destinés », a indiqué Siméon Sawadogo. Pour ce faire, a-t-il signifié, les participants à la rencontre vont faire le point des décaissements restants, définir des stratégies à développer pour faciliter le déblocage des fonds et d’identifier les difficultés rencontrées inhibant l’atteinte des objectifs.
Un taux de décaissement de 88%
En attendant, le ministre en charge de l’environnement a apprécié les résultats déjà atteints. En termes d’acquis engrangés, M. Sawadogo a, en effet, cité entre autres, l’identification et l’aménagement de 71 espaces de conservation totalisant près de 30 000 hectares, le reboisement de plus de 600 plants, l’aménagement de 73 hectares de bas-fonds et 56 hectares de périmètre maraîchers, l’aménagement de 2230 hectares d’aires de pâture et de 30 parcs de vaccination équipés de 49 forages pastoraux, etc. Ces résultats, a-t-il laissé entendre, correspondent à un taux de décaissement moyen de 88%, soit 3, 920 milliards sur 4,480 milliards FCA.
« Il se dégage un reliquat à décaisser de 1, 442 500 milliard pour les financements initiaux et complémentaires. Et, c’est là le véritable défi auquel nous devons faire face au cours des trois mois restants », a martelé Siméon Sawadogo. Pour le Coordonnateur national du PIF, So Jean Bosco, ces réalisations s’inscrivent dans la dynamique globale des objectifs du projet. « L’approche REED+ est beaucoup plus focalisée sur la création, l’aménagement et la sécurisation des espaces de conservation », a-t-il dit. Celles-ci, a soutenu M. So, sont nécessaires à une gestion intégrée des terroirs et à un développement des communes tout en limitant l’impact en termes de dégradation des forêts et de perte de biomasse.
Le représentant- résident de la Banque mondiale, Mirko Serkovic, spécialiste en environnement, a salué la tenue de cette rencontre qui, de son point de vue, devra permettre de relever les difficultés inhérentes au déblocage des fonds, au bonheur des communes bénéficiaires. « Pour nous, il s’agit de maximaliser l’utilisation des ressources allouées disponibles avant la clôture du projet afin de faciliter sa mise à l’échelle de 30 à 90 communes », a fait savoir Mirko Serkovic. Ils ont tous souhaité que des échanges, sortent des recommandations susceptibles d’aplanir les difficultés de déblocage des fonds et de relever les défis en matière de gestion durable des ressources naturelles au Burkina Faso.