Prix ACCER AWARDS sur le changement climatique : Afsétou Sawadogo, lauréate du premier prix en presse écriteSawadogo, lauréate du premier prix en presse écrite
L’Alliance panafricaine pour la justice climatique (PACJA) a récompensé le mardi 23 mars 2021 à Addis-Abeba en Ethiopie, les lauréats des prix du Rapport sur le changement climatique et l’environnement en Afrique (ACCER). Afsétou Sawadogo des Editions Sidwaya a été lauréate du premier prix en presse écrite.
‘’Biodiversité végétale’’ : des espèces se meurent au Sud-ouest. C’est cet article de Afsétou Sawadogo des Editions Sidwaya du Burkina Faso, qui a remporté le premier prix ACCER AWARDS 2020, dans la catégorie presse écrite. Organisé par l’Alliance panafricaine pour la justice climatique (PACJA), la cérémonie de récompense a eu lieu le mardi 23 mars 2021 en Ethiopie. La lauréate a reçu une enveloppe de 1000 dollars et une attestation. Ce prix lui a été remis par la présidente fondatrice de l’ONG Page verte internationale, Jeanne Irène Koumo, par ailleurs trésorière nationale du PACJA. Le deuxième finaliste dans la catégorie TV, est Vincent Kiendrébeogo de la RTB. Les 23 autres lauréats dans les catégories presse écrite, numérique, radio et télévision en français et en anglais, sont venus du Bénin, Togo, Ghana, Cameroun, Kenya, Nigéria, Ouaganda, Malawi et Algérie. Tous les gagnants dans les différentes catégories ainsi que les premiers et deuxièmes finalistes, ont reçu respectivement 1000, 500 et 300 dollars plus des attestations. Trois gagnants ont été choisis pour chaque catégorie dans chacune des langues. Seule la catégorie radio en langue anglaise a retenu quatre personnes, avec Peter Labeja de la radio ougandaise Rupiny comme gagnant. Olatunji Ololade du journal nigérian «Nation» est vainqueur dans la langue anglaise. Romain Dekadjevi Kossi du Bénin vient en tête dans la catégorie Radio en langue française. En numérique, Momar Niang du Sénégal a été le gagnant en français. En anglais, c’était Janet Murikira du «Baraka FM» du Kenya. Le directeur exécutif du PACJA, Dr Mithika Mwenda, a signifié qu’à travers cette compétition, 5e du genre, il y a eu de belles œuvres et les journalistes peuvent être exploités pour continuer à faire connaitre le changement climatique. La sécurité de l’eau, les sources d’énergie, le manque de capacité dans la gestion des ressources naturelles, l’agro-industrie, ont été entre autres, les sujets traités à ces ACCER AWARDS. « Les articles des hommes de média nous ont rappelé que la crise climatique n’est pas seulement un éléphant dans la salle pour l’Afrique, mais pour le monde entier. Nous pouvons faire de l’action climatique, un mode de vie, sachant bien que la nature peut se passer des humains mais que les humains ne peuvent pas se passer de la nature », s’est-il convaincu. Les responsables du PACJA et des acteurs du climat, ont reconnu que la crise climatique est une menace existentielle pour l’humanité et la santé de la planète et il faut atteindre selon eux, la neutralité carbone mondiale au cours des trois prochaines décennies.
Parler d’adaptation et non d’atténuation
Après la remise des prix, le formateur et responsable de la Communication et de la gestion de connaissance PACJA, Eugene N. Nforngwa a échangé avec les lauréats sur les questions environnementales. « Nous avons remarqué que les journalistes africains n’arrivent pas à mieux communiquer les positions africaines dans les débats climatiques. Les sujets sont toujours considérés comme ceux scientifiques, alors qu’ils deviennent de plus en plus une question sociale, de développement et d’accès aux ressources. Ce lien n’est pas toujours perçu dans les reportages sur les changements climatiques », a-t-il confié. Pour lui, les hommes de média doivent porter les voix des populations marginalisées, qui n’ont pas accès aux rencontres et conférences internationales. Il a signifié que l’Afrique ne doit plus parler d’atténuation mais plutôt d’adaptation, parce qu’elle vit déjà les effets des changements climatiques, du fait que les productions deviennent de plus en plus faibles, avec la sécheresse et le problème de la transhumance. A l’entendre, l’Afrique n’émeut que seulement 4% de Gaz à effet de serre (GES) et elle ne peut pas à son avis, continuer à payer les lourds tributs. Très peu d’actions concrètes sont visibles sur le terrain mais PACJA compte relever ce défi, à travers des actions déjà initiées et menées au niveau local. L’intérêt des journalistes à cette formation était immense. Plusieurs recommandations ont été formulées au nombre desquelles, ils ont sollicité une collaboration entre les médias, en vue de relever les défis des changements climatiques transfrontaliers. Les prochains ACCER AWARDS auront lieu en 2022 et le directeur exécutif du PACJA, Dr Mithika Mwenda, a exhorté les journalistes à plus de concentration et d’espace pour les reportages sur l’environnement et le changement climatique. Il a aussi indiqué que l’Alliance s’efforcera à ajouter d’autres langues et catégories, afin d’ouvrir l’espace à plus de concurrents.