Commentant le terme de "guerre mondiale d'un nouveau genre" dans la rhétorique sur la distribution des vaccins, un responsable de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a souligné vendredi l'importance de la collaboration entre les dirigeants de la planète.
"Franchement, nous sommes en guerre et les dirigeants ont raison. Nous sommes en guerre et c'est une guerre contre le virus, pas les uns contre les autres", a jugé Bruce Aylward, conseiller principal du directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'une conférence de presse virtuelle depuis Genève.
Il réagissait au lendemain des propos du président français Emmanuel Macron selon qui "nous sommes face à une guerre mondiale d'un nouveau genre", alors qu'il parlait de la stratégie d'exportation de vaccins de l'Union européenne. "L'Europe est (...) le seul continent du monde libre qui a une vraie stratégie vaccinale", avait-il dit après un conseil européen virtuel.
Selon la presse, M. Macron a également dit soutenir les mécanismes de contrôle des exportations mis en place par la Commission européenne, car les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont tous deux tendance à protéger leur propre production de vaccins.
Bruce Aylward a noté que l'OMS avait discuté avec plusieurs chefs de gouvernement depuis le début de la pandémie et "qu'ils ont un objectif commun dans cette affaire et que cet objectif commun est de vaincre ce virus. Il n'y a absolument aucun doute là-dessus".
Répétant l'appel du directeur général de l'OMS en faveur du partage des doses de vaccin avec les pays qui en ont peu, M. Aylward a déclaré que "c'est la bonne chose à faire, pour s'assurer que tout le monde a accès à ces ressources rares ou limitées, pour le moment, les vaccins en particulier".
Michael Ryan, directeur exécutif du programme des urgences sanitaires de l'OMS, a déclaré lors de la même conférence de presse vendredi que si la plupart des dirigeants essayaient de faire de leur mieux pour leur peuple, ils devaient aussi "adopter (une) perspective mondiale".
"Nous considérons toute l'humanité comme égale", avec des droits égaux à la santé, a-t-il souligné.