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Réconciliation nationale : « il n’y aura pas de faux deals » (Zéphirin Diabré)

Publié le vendredi 26 mars 2021  |  NetAfrique.Net
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© Autre presse par DR
Le ministre d`Etat, chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale installé
Le Secrétaire général du gouvernement Stéphane Wenceslas Sanou a procédé ce matin à l’installation du ministre d’Etat auprès de la présidence du Faso, chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Zéphirin Diabré .
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Le ministre chargé de la Réconciliation nationale Zephirin Diabré a rencontré jeudi les ayant-droits des martyrs et les blessés de différents crimes au Burkina Faso. Une première rencontre qui annonce le prochain forum de la réconciliation nationale. Les familles et les parents des victimes de ces crimes exigent la lumière sur ces différents crimes. Le ministre Zephirin Diabré lui a rassuré que tout sera fait pour que l’intérêt des victimes soit primé.
A la salle de conférence de Ouaga2000 ils sont des centaines de personnes, des victimes, des parents, des représentants des familles des victimes des différents crimes au Burkina Faso. C’est la première fois qu’une telle rencontre se tient entre le ministre chargé de la Réconciliation nationale et les victimes. Une sorte de prise de contact. Mais les victimes sont claires. Elles veulent savoir aujourd’hui la vérité avant toute réconciliation.
« Ce que nous nous voulons c’est que le triptyque Vérité – Justice et Réconciliation soit respecté », a dit Frank Sia, Responsable de l’association des blessés de l’Insurrection populaire.
« Il faut rétablir les faits et surtout il faut faire la justice avant de parler de toute réconciliation. Il y a beaucoup de frustration. Et cela est dû à l’impunité, la stigmatisation. Il y a la stigmatisation au Burkina. Nous savons qu’il y a une communauté particulièrement qui fait l’objet de cette stigmatisation. Elle est assimilée à des terroristes », a affirmé Malika Sondé, Trésorière du Collectif contre l’Impunité et la Stigmatisation des Communautés (CISC).
« Après l’insurrection nous continuons de souffrir. Cela fait que nous ne pouvons pas croire à quelqu’un qui parle de Réconciliation nationale. Cela fait la troisième Réconciliation. En 2001, Blaise Compaoré l’a fait et il a roulé tout le monde dans la farine. Finalement cela a donné quoi? S’il n’y a pas la réparation des cœurs, il n’y a pas de justice, la bonne gouvernance… si tout cela n’est pas réuni, personne n’ira à la réconciliation », déclare pour sa part Victor Pouahoulabou, Président de l’union des familles de l’Insurrection populaire.
Zephirin Diabré montre patte blanche. Il se veut aussi clair et rassurant.
« Cette Réconciliation nationale ne peut pas marcher contre les intérêts des victimes. Rien ne sera fait qui puisse être contre l’intérêt des victimes. Je peux le rassurer. Tout sera fait pour que le triptyque Vérité – Justice – Réconciliation, soit respecté comme il le faut. Il n’y aura pas de faux-fuyants, de faux deals de quelque nature que ce soit », a dit le ministre Diabré.
Cette rencontre, une première avec le tout nouveau ministre de la réconciliation nationale devrait conduire au prochain forum de la Réconciliation nationale prévu les mois à venir.
Lamine Traoré
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