Sous la houlette du ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, le Comité de suivi du dialogue politique a tenu une rencontre, le mardi 23 mars à Ouagadougou, pour faire le bilan de la tenue des élections couplées de novembre 2020.
Le Comité de suivi du dialogue politique est satisfait de la tenue des élections couplées de novembre 2020. Au cours d’une rencontre organisée par le ministre d’Etat chargé de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale, le mardi 23 mars 2021 à Ouagadougou, les membres du comité se sont félicités de l’organisation réussie des élections législatives et présidentielle ayant permis la réélection de Roch Marc Christian Kaboré à la tête du pays. Toutefois, ce scrutin ayant entraîné des bouleversements au niveau de l’échiquier politique du Burkina Faso, il était important, selon le président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Simon Compaoré, que les deux parties qui forment ce comité se retrouvent pour refaire connaissance et reprendre les travaux sur les grands sujets politiques du moment.
« Avec la demande faite aux partis politiques par le ministère en charge de l’administration territoriale de se déclarer de l’opposition ou de la majorité, il y a eu des mouvements dans les deux camps. Au niveau du Chef de file de l’opposition politique (CFOP), il y a des partis qui sont venus et d’autres qui ont quitté. Au niveau de l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) également, il y a eu de nouvelles adhésions. Il était donc nécessaire que nous attendions ces différentes recompositions avant de reprendre nos travaux », a-t-il indiqué.
Pour cette première rencontre du « nouveau » comité, les membres se sont penchés sur le report des élections municipales. « Après avoir écouté les raisons qui ont conduit à ce report, nous nous sommes entendu qu’il faut un report pour permettre de tenir des élections dans l’intérêt de tous les partis politiques », a-t-il déclaré. Une déclaration soutenue par le CFOP, Eddie Komboïgo, par ailleurs président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). « Nous sommes à moins de six mois de la date qui était arrêtée pour la tenue des élections et le protocole de la CEDEAO stipule qu’en pareille circonstance, qu’il y ait un large consensus de la classe politique avant tout report. Sur invitation du ministre d’Etat, nous avons échangé aujourd’hui et donné notre accord pour le renvoi des élections à une date ultérieure », a-t-il confié. Il a ajouté que chaque partie devra se retrouver à l’issue de la rencontre pour donner un avis définitif sur la date à retenir pour les municipales. Cette date devra, à son avis, tenir compte des délais nécessaires pour la modification du Code électoral qui va autoriser le report de façon légale. Concernant le report à proprement parlé, Eddie Komboigo a noté qu’il ne souffre pas de débat pour le CFOP.