La IIe édition de la réunion régionale annuelle de la communauté de pratique en Planification familiale du post-partum (PFPP) intégrée à la Santé maternelle, néonatale et infantile (SMNI) et à la nutrition en Afrique de l’Ouest francophone a eu lieu en virtuel, les 10 et 11 mars 2021, à Ouagadougou.
«Mise en œuvre des programmes de PFPP intégrée à la SMNI et la nutrition dans le contexte de la COVID-19, meilleures pratiques et leçons apprises ». C’est sous ce thème que la IIe édition de la réunion régionale annuelle de la communauté de Pratique en planification familiale du post-partum (PFPP) intégrée à la Santé maternelle, néonatale et infantile (SMNI) et à la nutrition en Afrique de l’Ouest francophone a eu lieu, les 10 et 11 mars 2021, à Ouagadougou.
Les participants ont partagé les expériences et leçons apprises des associations des professionnels de santé dans la mise en œuvre de l’intégration de la PFPP dans le contexte de la pandémie de la COVID-19. Ils ont aussi évoqué le suivi des engagements avec les responsables des programmes nationaux de PF et SMNI, les élus locaux, les acteurs et les partenaires dans la mise en œuvre des actions prioritaires et des plans de passage à l’échelle de la PFPP intégrée aux services de SMNI et Nutrition. Mobiliser les donateurs pour le soutien continu des plans de passage à l’échelle de la PFPP intégrée au niveau national et régional et promouvoir et élargir à d’autres partenaires et acteurs de la Communauté de Pratique régionale, ont été également abordés.
Le ministre de la Santé, Charlemagne Ouédraogo, a salué l’engagement de tous les acteurs aux côtés des mères et des enfants qui paient un lourd tribut aux maladies mortelles, évitables par la prise en charge intégrée globale dans un continuum de soins répondant aux besoins essentiels de services de santé pour eux. “La charge de morbidité reste élevée dans la région ouest-africaine et les femmes sont exposées à un risque de décès maternel de 1 sur 34 au cours de leur vie”, a déploré le ministre. Quant aux nourrissons, “34 sur 1000 ne survivent pas à leurs 28 premiers jours de vie”, a-t-il poursuivi. Au regard de cette situation, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande une politique sanitaire centrée sur la personne afin de mettre en place des systèmes capables de relever les défis nouveaux et variés.
Un paquet de services de santé
Ainsi, a souligné le ministre en charge de la santé, la plupart des gouvernements de l’Afrique de l’Ouest francophone se sont engagés à consacrer des ressources importantes pour le développement sanitaire afin d’engager la marche résolue vers la couverture universelle en services de santé de base essentiels. La plupart des professionnels de la santé peuvent offrir des services liés à la PF, à la santé maternelle, à la santé infantile ou à la nutrition.
Cependant, ces services sont généralement fournis individuellement et considérés comme des services distincts. Pour atteindre la Couverture sanitaire universelle (CSU), les systèmes de santé doivent fournir des soins de santé primaires intégrés et centrés sur la personne. D’où l’importance de l’intégration de la PF aux SMNI et aux services de nutrition. Elle donne plus de possibilités aux bénéficiaires de se voir offrir un paquet de services de santé nécessaires et les agents de santé peuvent fournir plusieurs services en un seul point de contact.
A entendre Charlemagne Ouédraogo, pour accélérer le processus de passage à l’échelle des soins intégrés, des partenariats stratégiques ont été initiés, notamment la communauté de pratique PFPP intégrée à la SMNI et nutrition en février 2020 conformément aux recommandations de l’atelier régional PFPP intégrée de Cotonou de 2019. Il pense que la région de l’Afrique de l’Ouest francophone a effectué d’énormes progress, ces dernières années, qui méritent d’être renforcés. Cette communauté de pratique regroupe plus de 150 membres et sa présidence est assurée par l’OMS/AFRO.