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Crise à la communauté musulmane : Le président sortant rejette la « transition »

Publié le lundi 15 mars 2021  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Le président sortant de la CMBF, Rasmané Sana, a rappelé que tous les aspirants au poste de président doivent accepter d’aller au congrès.
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Le président sortant de la Communauté musulmane du Burkina Faso(CMBF), Rasmané Sana, a animé, le samedi 13 mars 2021 à Ouagadougou, un point de presse, sur la crise qui secoue leur organisation.

La crise que vit la Communauté musulmane du Burkina Faso (CMBF) est loin d’être terminée. La tentative de médiation entreprise par le Médiateur du Faso, Sara Seremé pour concilier les protagonistes et qui avait abouti à une déclaration publique de fin de crise ne semble plus être approuvée par le président sortant, Rasmané Sana. Au cours d’un point de presse, le samedi 13 mars 2021, à Ouagadougou, il a dénoncé, « les velléités du Médiateur du Faso de prendre position pour un camp ».

Pire, a-t-il dit, « le Médiateur du Faso rencontre des acteurs et personnalités dans l’optique de trouver une personne pour organiser et diriger une transition à la CMBF. Ils se concertent avant de me voir, mais malgré tout j’accepte en faisant comme si, je ne suis pas au courant ». Cette démarche du Médiateur du Faso n’est pas prévue dans les textes de la CMBF, ni dans leurs pratiques antérieures, s’est-il indigné. « La tentative de médiation était bonne. Mais, depuis 60 ans, le président de la CMBF est élu par les musulmans. Nous ne voulons pas que cette procédure change.

Nous ne voulons pas qu’à mon mandat, une institution se permette de chercher un dirigeant de la communauté musulmane. J’ai accepté cette médiation en espérant que la crise soit résolue, sinon je savais dès le départ, qu’elle n’était pas normale parce que le Médiateur a été plus proche de l’autre camp. Mais, lorsque vous voulez que les choses se passent bien, vous fermez les yeux », s’est expliqué M. Sana.
Pour résoudre définitivement la crise, il s’est dit favorable à la tenue d’un congrès sous l’égide du ministre des cultes qui permettra à tous les musulmans de choisir leurs dirigeants. Qu’est-ce qui bloque la tenue du congrès ?

Le président sortant de la CMBF a répondu que ce sont ses adversaires qui refusent la tenue du congrès tout en voulant mettre en place un organe de transition. Aussi, il a affirmé que ses derniers, sont opposés à ce qu’il fasse le bilan de ses cinq années de gestion avant de remettre son mandat en jeu. « Je ne peux pas gérer pendant 5 ans, sans faire de bilan. Le congrès m’autorise à faire le bilan et je me retire pour les élections. Si, je ne suis pas élu, je me soumets. Ils ne veulent pas du congrès et tentent de s’appuyer sur quelqu’un pour mettre en place une transition », a-t-il soutenu. Pourquoi, ne veulent-ils pas que vous fassiez un bilan ?

« Leur tentative de coup d’Etat a échoué et ils ne veulent pas que certaines révélations soient faites », a insisté M. Sana. Mais que peut-on retenir de vos cinq années de gestion ? Même si le congrès n’est pas encore à l’ordre du jour, il a dit qu’au cours de son mandat, un audit des infrastructures marchandes de Ouagadougou a été fait, les bureaux communaux et provinciaux ont été renouvelés. Il a relevé aussi que des travaux d’extension de la grande mosquée de Ouagadougou ont permis d’augmenter ses capacités d’accueil et que des fonds et des vivres ont été collectés pour les orphelins, des déplacés internes, les malades…

Abdel Aziz NABALOUM
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