Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu en audience, ce mardi 9 mars 2021, le Haut représentant de la Coalition pour le Sahel, Djimé Adoum, accompagné de l’envoyé spécial pour le Sahel du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, Frédéric Bontems et du Représentant spécial de l’Union européenne pour le Sahel, Angel Losada. Cette visite s’inscrit dans le cadre du suivi des grandes décisions prises lors du sommet des chefs d’Etat du G5 Sahel tenu concomitamment avec l’assemblée générale de l’Alliance Sahel les 15 et 16 février derniers à N’Djamena, au Tchad.
« L’objectif de notre visite est de partager avec nos gouvernants la feuille de route issue de ces rencontres de N’Djamena. Nous sommes venus prendre les instructions du président du Faso quant aux grands points de la mise en œuvre de cette feuille de route, et solliciter un engagement politique fort de sa part. Ce que le président du Faso nous a confirmé », a indiqué le Haut représentant de la Coalition pour le Sahel, à sa sortie d’audience.
Selon Djimé Adoum, depuis le sommet de Pau il y a eu « un sursaut militaire » qui doit être soutenu par « un sursaut politique» afin d’accompagner l’Etat burkinabè dans la gestion des zones libérées. C’est pourquoi, à N’Djamena, le sommet a dégagé l’option d’appuyer les efforts de sécurisation de l’axe Ouagadougou-Kaya-Dori.
« Nous sommes venus solliciter la bénédiction du chef de l’Etat pour permettre aux partenaires de créer cette synergie en vue de rendre opérationnelles nos activités qui auront un impact sur les populations tout au long de cet axe choisi », a affirmé Djimé Adoum.
La délégation a aussi fait part au président du Faso de l’arrivée d’un contingent tchadien stationné pour l’instant au Niger, et déployé pour mener conjointement des opérations avec les forces armées nationales des pays concernés. C’est la concrétisation d’une promesse du sommet de Pau au cours duquel il avait été décidé l’intégration d’un deuxième bataillon tchadien au sein de la Force conjointe du G5 Sahel avec comme zone d’intervention le Fuseau Centre (Mali-Burkina-Niger), en raison de la concentration des attaques terroristes dans cette zone.
Les échanges avec le chef de l’Etat ont aussi porté sur le financement de cette Force conjointe du G5 Sahel.