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VIIIe législature: Bala Sakandé exhorte au «parlementarisme de proximité »

Publié le jeudi 4 mars 2021  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Le président de l`assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, donnant le dernier coup de marteau marquant à la fois la fin de la 2e session parlementaire 2020 et de la 7e législature
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Conformément à l’article 87 de la Constitution, la première session parlementaire annuelle de la VIIIe législature s’est ouverte dans l’après-midi du mercredi 3 mars 2021, à Ouagadougou, en présence du Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, du Président de l’Assemblée nationale du Bénin, Louis, Vlavonou et du Président du Conseil national de la Transition du Mali, Malick Diaw.

L’ombre de la brusque disparition de la députée Claudine Ouédraogo, le lundi 1er mars 2021, a plané sur l’ouverture de la première session parlementaire de l’année à l’hémicycle. C’est par un hommage appuyé à la défunte que le Président de l’Assemblée nationale (PAN), Alassane Bala Sakandé, a ouvert la session inaugurale de la VIIIe législature. « Cette voix qui dénotait la combativité d’une femme politique, l’engagement d’une militante, la fidélité d’une amie et la générosité d’une mère s’est éteinte à jamais à la surprise totale… », a regretté le PAN, un trémolo dans la voix.

L’ouverture des travaux de la session a été rehaussée par la présence du Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, du Président de l’Assemblée nationale du Bénin, Louis Vlavonou, du Président du Conseil national de la Transition du Mali, Malick Diaw, de présidents d’institutions et de membres de gouvernement.
A l’entame de son propos, Alassane Bala Sakandé a salué la présence de ses homologues parlementaires béninois et malien qui témoigne, a-t-il dit, de l’étroitesse des liens qui unissent leurs pays respectifs.

Selon lui, cette session montre à souhait que le député naviguera à compter de ce jour entre la sphère privée qui renvoie à sa famille, son parti, ses militants, ses électeurs et la sphère publique qui lui confère le statut de représentant de la nation tout entière. Sans détour, le PAN a invité l’ensemble des députés à maintenir les ponts avec le peuple qu’ils représentent à l’hémicycle. « Le parlementarisme de proximité auquel j’appelle de tous mes veux et qui doit être le leitmotiv de cette VIIIe législature, implique que les élus soient en contact avec leurs concitoyens, tiennent des rencontres publiques, répondent si possible aux multiples sollicitations (qui ne sont pas que financières) et fassent remonter les préoccupations des citoyens vers les sphères de décisions nationales », a-t-il déclaré. Et d’inviter les parlementaires à mettre l’intérêt général en priorité dans les différentes lois qui seront votées.

Plusieurs projets de lois au menu

Les députés de la VIIIe législature ont été invités à être à l’écoute du peuple qui les a mandatés.
La première session, a détaillé Alassane Bala Sakandé, sera consacrée à l’examen des projets de lois portant protection des personnes à l’égard du traitement des données à caractère personnel, l’orientation du tourisme au Burkina Faso et le régime de sécurité sociale applicable aux agents publics de l’Etat. Les projets de lois inhérents au régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs salariés et assimilés, à la modification de la loi n°001-2016/AN du 24 mars 2016 portant création d’une commission nationale des droits humains et de celui portant modification de la loi n°022-2014/AN du 27 mai 2014 portant prévention et répression de la torture et des pratiques assimilées seront également appréciés par les députés.

A la situation sécuritaire préoccupante, le PAN a confié que l’heure est à « l’optimisme », parce que le terrorisme n’aura «jamais d’avenir ». « Cet optimisme sur l’issue de la lutte contre le péril terroriste, nous le devons à nos militaires, gendarmes, policiers, douaniers, agents des Eaux et Forêts et aux gardes de sécurité pénitentiaire dont le serment pour la défense de la nation n’a jamais été trahi quels que soient le lieu, le moment, le danger, l’ennemi. Cet optimisme, nous le devons aussi à nos Volontaires pour la défense de la patrie… », a indiqué M. Sakandé.

Se prononçant sur la question de la réconciliation, il a laissé entendre qu’elle est « une démarche collective douloureuse ». Au-delà des controverses qu’elle suscite
au sein de l’opinion, le PAN a relevé que la réconciliation nationale est digne « de nous et à la hauteur de notre vision commune, celle de bâtir à jamais la nation burkinabè ».
Se succédant à la tribune, les présidents des parlements invités ont loué les liens séculaires qui ont toujours uni les peuples des trois pays et salué l’engagement des leaders politiques pour que les acquis démocratiques soient consolidés. « Les peuples burkinabè et béninois ont toujours vécu en harmonie depuis longtemps.

La combativité du citoyen burkinabè est saluée dans toute l’Afrique », a soutenu le Président de l’Assemblée nationale du Bénin, Louis Vlalvonou. Le Président du CNT du Mali, Malick Diaw, a rappelé l’exemplarité des relations historiques entre son pays et le Burkina Faso. « Je traduis ma gratitude au peuple burkinabè pour le soutien à mon pays dans la lutte contre le terrorisme depuis 2012 et l’hospitalité offerte aux nombreux compatriotes qui ont trouvé refuge au Burkina Faso », a-t-il dit.
A l’ouverture des travaux, les mandats des députées suppléantes, Anne Marie Hien Somda et Eugénie Ouédraogo Gansoré ont été validés. Les deux élues remplacent leurs titulaires qui ont rendu leur démission.

Karim BADOLO
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