La grande majorité des pays africains travaille actuellement à passer à la radiodiffusion numérique. Si du côté de la télévision, les progrès sont visibles, du côté de la radio on ne peut pas en dire autant. Paradoxalement, on recherche toujours des fréquences analogiques sur le continent.
La semaine dernière, le bureau des radiocommunications de l'Union internationale des télécommunications (UIT) et l'Union africaine des télécommunications (UAT) ont organisé une réunion virtuelle pour discuter de la radio numérique sur le continent. La réunion vise à faciliter l'utilisation équitable et efficace de la bande FM 87,5 – 108 MHz, avec pour objectif de découvrir de nouvelles fréquences pour la radiodiffusion sonore analogique FM.
« Aujourd'hui, en Afrique, la radio est un moyen de communication essentiel, qui fournit des informations et des contenus éducatifs d'une immense valeur socio-économique, en particulier dans les zones rurales. Toutefois, dans de nombreux pays, la croissance et la portée de la radio FM sont entravées par le nombre limité de fréquences FM. Un effort coordonné à l'échelle du continent promet d'identifier de nouvelles fréquences FM pour soutenir et appuyer la croissance de la radio FM », explique John Omo, le secrétaire général de l'UAT.
« Ce projet ne pouvait pas être plus opportun, car la pandémie de Covid-19 a entraîné une plus grande demande de radiodiffusion de qualité », a déclaré Mario Maniewicz, directeur du bureau des radiocommunications de l'UIT.
Cette information peut laisser un peu perplexe lorsqu’on sait que les pays africains poursuivent leur course à la radiodiffusion numérique et sont pour la plupart en retard sur les projets de migration. En effet, rechercher des signaux FM analogiques alors qu’on promeut le numérique ne semble pas très cohérent.