Poni : Les Dozos veulent chasser les éléments «nuisibles» de leurs rangs

Publié le lundi 22 fevrier 2021 | AIB

© Primature par D.R
La 6e édition des Journées culturelles des Dozos a débuté le 22 avril 2017 à Bobo-Dioulasso

L’Association des Dozos du Poni s’est engagée le samedi 20 février 2021, à exclure les éléments «nuisibles» de ses rangs, après avoir rejeté toute responsabilité dans l’attaque du 31 janvier, ayant causé la mort de neuf personnes sur le site d’orpaillage de Djikando.

Accusé par une partie de la population de la région du sud-ouest d’avoir participé aux incidents sur le site d’orpaillage de Djikando dans la commune de Gaoua le 31 janvier dernier, l’Association des dozos du Poni se démarque de ce conflit qui a causé la mort de neuf personnes.

Lors d’une assemblée générale extraordinaire, tenue le samedi 20 février 2021 à Gaoua, le secrétaire général de l’Association, Nouhoun Palenfo a fait savoir que suite à ces événements, il était bon de convoquer les membres afin de les rappeler les missions de l’association à savoir collaborer avec les autorités.

«Nous leur disons qu’on ne doit pas se rendre justice», a-t-il ajouté tout appelant à répondre de leurs actes, les auteurs de la tuerie. Il a dénoncé des «prétendus» maitres dozos, détenteurs de pouvoirs occultes mais qui manquent d’éthique et de morale à même de conseiller leurs adeptes à adopter des comportements décents prônés par la confrérie.

«Notre association ne saurait tolérer la présence à ses côtés de prétendus dozos nuisibles aux efforts de sécurisation de la paix et de la cohésion. Par conséquent, nous déclinons toutes responsabilités face aux actes d’incivisme et de vandalisme qui ont été et qui viendraient à être posés», a dit Nouhoun Palenfo.

2- L’assemblée générale extraordinaire de la confrérie a connu la présence des autorités administratives et militaires.
En outre, il a soutenu que sa structure est mobilisée aux côtés des Forces de défense et de sécurité afin de contribuer à préserver la paix et lutter contre les conflits et l’insécurité. Selon lui, le Burkina Faso est l’un pays de la sous-région où différentes communautés vivent en symbiose.

Cependant, a-t-il mentionné, la recrudescence des conflits communautaires ces dernières années nécessite de la part des différentes couches sociales, professionnelles, administratives et politiques, religieuses et coutumières, un ressaisissement afin qu’elles jouent leur rôle de porteur de la paix pour la promotion du développement dans l’unité d’action et la cohésion sociale.

Le secrétaire général de la province du Poni, René Karambiri a salué cette initiative de l’association des dozos du Poni qui vise à promouvoir la cohésion sociale dans la province en particulier et dans la région en général.

De son avis, tout le monde doit s’impliquer afin que les communautés du pays puissent vivre en paix. «Je les appelle à collaborer avec les forces de défense et de sécurité», a lancé René Karambiri.

L’association des dozos du Poni a été reconnue en 2014. Elle est une organisation permanente de volontaires indépendante, laïque, apolitique et à but non lucratif.

Elle se veut un cadre de concertation, d’entraide et de recherche d’opportunités pour la consolidation d’un environnement vital, paisible, propice à la réalisation du développement durable.

Agence d’information du Burkina

Joseph HARO

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