Pour leur deuxième sortie à la CAN U20, les Etalons n’ont pas failli. Ils ont disposé hier au stade Chekha-Ould-Boïdiya de Nouakchott des Fauves du Bas-Oubangui de la Centrafrique (1-3) au cours d’une partie qu’ils ont maitrisée.
Les Etalons sont presque situés sur leur sort à la 22e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) U20. En disposant des Fauves du Bas-Oubangui lors de leur 2e sortie, les jeunes footballeurs burkinabè des moins de 20 ans, ont trois sabots et demis en quart de finale du tournoi. Avec la victoire 2-0 de la Tunisie, précèdent adversaire du Burkina, devant la Namibie, qui avait tenu en échec la Centrafrique, les Etalons avaient un avantage psychologique sur leur adversaire. Comme pour vite plier l’affaire, ils acculent leurs adversaires. Ils sont maitres du jeu. Et comme l’avait prévenu leur coach en conférence de presse d’avant match, les Etalons déroulent. Souvent, par précipitation, ils ne trouvent pas la cible. Ils ont même failli se faire surprendre à la 14e sur un contre centrafricain. Daouda Belemé avait l’opportunité d’ouvrir le score mais il est surpris par la trajectoire de la balle. Les Etalons multiplient les offensives obligeant les Centrafricains à commettre des fautes. En moins de 10 minutes, l’arbitre leur a brandit deux avertissements.
A partir de ce moment, l’on savait qu’un but dans l’un ou l’autre camp allait ouvrir les vannes. Et contre toute attente, ce sont les Fauves qui trouvent la faille en premiers à la 31e par Isaac NGoma. Joie de courte durée puisqu’avant de regagner les vestiaires pour la pause, Joffrey Bazié, d’un superbe coup franc, rétablit la parité. La possession de balles (72%) est la preuve de la domination territoriale des Burkinabè durant la première partie. Les Etalons démarrent la 2e partie comme ils avaient terminé la première. Dès la 50e mn, Ibrahim Bancé avait le 2e but au bout du sabot. Mais il perd son duel face au portier. Une minute plus tard (51e mn) Eric Chardey reprend une balle dans la surface de réparation au fond des filets. Après ce 2e but, les Etalons reculent.
Ce qui donne confiance aux Centrafricains qui sortent de leur tanière. Les Etalons jouent bas. Moussa Traoré (63e mn) sort le grand jeu pour sauver les meubles. Le match s’anime. Les Etalons laissent passer l’orage et retrouvent leur rythme. Ils passent à côté de l’aggravation du score (aux 68e, 71e et 74e mns). Daouda Belemé, qui entre temps, avait sonné le réveil le prouve en sautant plus haut qu’adversaires et coéquipiers pour inscrire le 3e but de la tête à la 77e mn. Les Etalons gèrent par la suite leur avantage avec toutefois quelques incursions dans le camp adverse.
Jeoffrey Bazié, l’homme du match
Outre cette victoire, les Etalons comptent en leur sein le meilleur joueur de la rencontre. Il s’agit de Jeoffrey Bazié. Il a avoué ne pas être surpris par cette distinction, « car cela faisait partie de mon objectif en montant sur le terrain ». Son entraineur Oscar Barro, lui, a laissé entendre qu’il ne s’attendait pas à une telle opposition de l’équipe centrafricaine au vu de ce qu’elle a laissé voir face à la Namibie. « Malgré tout, nous avons réussi à faire ce qu’on avait prévu » a indiqué coach Barro. Il a fait remarquer que le but égalisateur intervenu juste avant la pause a boosté ses poulains. « Ça nous a permis de revenir de la période d’oxygénation avec une bonne somme de confiance » a-t-il déclaré.
Oscar Barro a apprécié le comportement des deux joueurs de couloirs qui ont fait leur entrée pour ce match. Pour le coach centrafricain Sébastien NGato, le but égalisateur est venu donner un coup de massue à son équipe. « Nous nous sommes fixés un objectif pour ce match qui était tout sauf la défaite. Mais on s’est retrouvé face à une équipe burkinabè bien aguerrie qui était nettement meilleure et a pris logiquement le dessus » a-t-il reconnu. Avec 4 points avant son dernier match dimanche prochain face à la Namibie à 19h TU, le Burkina est presque sûr de terminer au pire des cas comme meilleur troisième des phases de poules, synonyme de qualification pour les quarts de finales.