Le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) ont développé des projets conjoints de prévention et de lutte contre la malnutrition dans l'Est du Burkina Faso, rapporte le site d'information des nations unies (ONU.INFO)
La Représentante de l'UNICEF au Burkina Faso, Sandra Lattouf, et le Représentant du PAM, Antoine Renard, accompagnés de l’Ambassadeur de France, Luc Hallade, ont d’effectuer une visite à Fada N’Gourma, dans la région de l’Est, troisième région la plus touchée par l’insécurité alimentaire après le Centre-Nord et le Sahel et la quatrième région du pays où l’on enregistre le plus grand nombre de déplacés internes avec près de 78.533 déplacés à la date du 31 janvier 2021, entraînant une dégradation de l’état nutritionnel des enfants dont le taux de malnutrition aiguë globale a augmenté passant de 7,5% en 2019 à 8,9% en 2020, précise l’UNICEF dans un communiqué de presse publié jeudi 18 février 2021.
Cette visite a permis de constater sur le terrain la situation des populations les plus vulnérables y compris les enfants, dans un contexte où le PAM et l’UNICEF accélèrent leurs opérations de réponse d’urgence, en appui aux institutions publiques burkinabè pour réduire les risques de crise alimentaire et nutritionnelle de grande ampleur.
Lors de cette visite, la délégation a assisté à plusieurs activités de prévention et de lutte contre la malnutrition, menées conjointement dans un centre de santé et de promotion sociale ainsi qu’à la prise en charge d’enfants affectés par la malnutrition dans un centre de récupération et d’éducation nutritionnelle fonctionnant avec le soutien de l’UNICEF.
La délégation a également visité une école publique dotée d’une cantine scolaire soutenue par le PAM.
Au cours de cette visite, Antoine Renard, a indiqué que c’est réconfortant de voir ces enfants étudier et partager ce repas avec les enfants d’une communauté qui les a accueillis à bras ouverts parce que plusieurs de ces enfants ont passé des mois sans certitude de pouvoir un jour retourner à l’école,.
«La région de l’Est est particulièrement touchée par la violence armée qui provoque des déplacements de populations. Les enfants paient le plus lourd tribut de cette crise : ils sont privés d’écoles, privés de soins de santé et sévèrement touchés par la malnutrition. C’est pourquoi le PAM et l’UNICEF sont unis pour accélérer l’aide d’urgence et réduire la malnutrition », a déclaré Sandra Lattouf.
Quant à l'ambassadeur de France, il a fait savoir que c'est une région qui a besoin de soutien et ou il faut agir pour rattraper les retards de développement structurels, visibles en espérant qu'ils seront suivis par d'autres partenaires.