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Région de l’Est: le rapport d’une étude sur les défis sécuritaires remis au Premier ministre

Publié le vendredi 19 fevrier 2021  |  FasoZine
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© Autre presse
Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré a accordé une audience au Secrétariat permanent du Centre national pour la coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse
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Dans la matinée de ce jeudi 18 février 2021, le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a accordé une audience au Secrétariat permanent du Centre national pour la coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse. Il a surtout été question de la remise du rapport de l’étude que cette structure a menée sur les défis sécuritaires dans la région de l’Est.

Suite au constat de la dégradation de la situation sécuritaire liée au terrorisme dans la région de l’Est depuis 2018, le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a instruit le Secrétariat permanent du Centre national pour la coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse, une structure relevant de la Primature et dont il est le président du conseil d’orientation et de suivi, de mener une étude sur les défis sécuritaires dans ladite région.

Après avoir accompli cette mission, le Secrétaire permanent du Centre national pour la coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse, le contrôleur général de police, Dieudonné Ouattara et son équipe, ont présenté au Chef du Gouvernement, les résultats de cette étude, ce jeudi 18 février 2021.

En ce qui concerne la méthodologie de cette étude, Dieudonné Ouattara a indiqué qu’elle a été faite de manière inclusive et participative, sur une période d’une dizaine de jours.

« Nous avons été sur le terrain mener des enquêtes pendant une dizaine de jours. Nous nous sommes entretenus avec tous les acteurs sur le terrain. Après les différentes analyses qui ont été faites dans nos services, nous sommes repartis faire la restitution de l’étude et le rapport provisoire a été validé par les acteurs au niveau local », a-t-il expliqué.

Selon le contrôleur général de police, cette étude a mis en exergue, les facteurs de vulnérabilité et elle a mis le doigt sur les déterminants de la montée de l’insécurité dans ladite région. A son avis, elle a aussi révélé les difficultés des acteurs sur le terrain et les difficultés au niveau du développement de la région de l’Est.

De cette étude, plusieurs recommandations regroupées en quatre blocs ont été formulées, dans le but d’accompagner toutes les autres structures qui participent à la lutte contre l’insécurité et plus particulièrement à la lutte contre le terrorisme, en vue d’amener la sérénité dans la région de l’Est.

En ce qui concerne le dispositif sécuritaire, l’étude recommande de revoir le maillage sécuritaire, compte tenu du fait que la région est vaste, et d’opérationnaliser davantage les Forces de défense et de sécurité (FDS) en moyens roulants et en tous les autres moyens nécessaires.

Au niveau de la participation communautaire et de la cohésion sociale, l’étude fait ressortir que les populations souhaitent l’installation des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) dans chaque village, compte tenu de leur apport appréciable dans la lutte contre le terrorisme. Sur ce sujet, les populations préconisent également d’équiper conséquemment les VDP, pour qu’ils puissent jouer leur rôle dans cette lutte commune.

Une des recommandations formulée par cette étude porte sur le développement de la région de l’Est, car l’une des difficultés relevées c’est son enclavement et le retard en termes de développement de certaines localités.

« Nous avons fait une recommandation pour la mise en place d’un comité de suivi qui sera logé au niveau de la Primature, pour le suivi et la mise en œuvre de ces recommandations. Nous avons identifié les acteurs et les structures de mise en œuvre des recommandations », a ajouté M. Ouattara.

Interrogé par les journalistes sur une éventuelle négociation avec les terroristes, le Secrétaire permanent du Centre national pour la coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse a été on ne peut plus clair : « Lorsque nous étions en train de boucler notre rapport, cette question n’avait pas encore été évoquée. Je pense que des voix plus autorisées peuvent effectivement aller plus en profondeur par rapport à cette question ».

Structure de veille, d’alerte, d’analyse et de réponse, le Centre national pour la coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse œuvre, entre autres, à la prévention à temps et la résolution rapide des conflits, et propose au Gouvernement, toutes réponses subséquentes à l’analyse effectuée.

Il a pour missions, de lutter contre les trafics de drogues, d’armes et de munitions, de menaces liées aux changements climatiques et aux catastrophes naturelles.

Ce centre suit également l’évolution de plusieurs questions, notamment le terrorisme, la criminalité organisée transfrontalière, le trafic d’êtres humains, les menaces liées à l’organisation d’élections et la gestion des crises pré-électorales et post-électorales.
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