Le ministre d’Etat chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Zéphirin Diabré, a échangé avec les membres de la Commission de réconciliation nationale et des réformes (CNRR) instituée sous la Transition en 2015, dans la matinée du lundi 15 février 2021, à Ouagadougou.
Nommé le 10 janvier 2021 comme ministre d’Etat chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Zéphirin Diabré, entend s’appuyer sur l’œuvre de ses « devanciers » pour réussir sa mission. C’est ainsi qu’il a initié une rencontre avec les membres de la Commission de réconciliation nationale et des réformes (CNRR) instituée sous la Transition politique de 2015, dans la matinée du lundi 15 février 2021 à Ouagadougou. Aux dires de Mgr Paul Ouédraogo, archevêque de Bobo-Dioulasso qui a conduit la délégation, la rencontre a servi de cadre à sa structure pour faire au ministre, le point des conclusions des travaux des différentes sous-commissions de la CNRR qui ont travaillé sur plusieurs thématiques pendant la transition.
Il s’agit, a-t-il rappelé, de la sous-commission vérité, justice et réconciliation, de celle des réformes institutionnelles et politiques, de celle chargée de la réforme du code électoral, de celle des finances publiques et enfin de la sous-commission de gestion des médias. « A l’époque, nous avons écouté les suggestions des Burkinabè concernant les réformes institutionnelles, politiques, du code électoral, de la gestion, de la communication, etc. Nous avons également échangé avec un certain nombre de victimes qui nous ont indiqué les conditions dans lesquelles elles seraient prêtes à aller à la réconciliation », a-t-il confié. Poursuivant, il a indiqué que plus de 5 000 dossiers avaient été enregistrés par sa structure. « Malheureusement, nous n’avons pas eu le temps d’analyser les dossiers.
C’est pourquoi, nous avons recommandé la mise en place du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) pour traiter les dossiers que nous avons laissés. Nous avons demandé aussi la création d’une deuxième structure à savoir un secrétariat technique chargé du suivi de la mise en application des réformes que nous préconisions », a-t-il laissé entendre.
Quels étaient les principaux dossiers enregistrés par le CNRR ? A cette question des journalistes, Mgr Ouédraogo a indiqué que le HCRUN serait le plus habilité pour y répondre parce que, chargé de traiter les différents dossiers. « Nous n’avons fait qu’enregistrer les dossiers mais c’est le HCRHUN qui s’est chargé de les analyser », a déclaré l’archevêque de Bobo-Dioulasso. Il s’est d’ailleurs réjoui de savoir que dans les prochains jours, le ministre en charge de la réconciliation nationale entend rencontrer les membres du HCHRUN. « Le ministre d’Etat chargé de la Réconciliation voulait nous rencontrer d’abord pour échanger sur ce que nous avons partagé entre nous au niveau de la CNRR. Mais puisqu’il sait que le travail s’est poursuivi avec le HCHRUN, il les rencontrera certainement dans les jours à venir pour savoir où ils en sont avec le travail qui leur a été confié », a-t-il soutenu.