Le Premier ministre, Christophe Dabiré, a prononcé sa Déclaration de politique générale (DPG) ce jeudi 04 février 2021 à l’Assemblée nationale. Cette longue allocution exigée par la Constitution est une occasion pour le Chef du gouvernement de présenter la feuille de route de sa gouvernance et de recueillir l’assentiment des députés.
Pour son nouveau départ à la tête de la Primature, ce sont 4 grands axes, en l’occurrence, la paix et la sécurité, la modernisation de l’administration publique, la transformation des bases productives de l’Economie nationale et le renforcement du processus de développement humain, que Christophe Dabiré a présentés.
« Dans les trente jours qui suivent sa nomination, le Premier ministre fait une déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale. Cette déclaration est suivie de débats et donne lieu à un vote. L’adoption de cette déclaration vaut investiture. Si la déclaration de politique générale ne recueille pas la majorité absolue des membres composant l’Assemblée nationale, le Président du Faso met fin aux fonctions du Premier ministre dans un délai de huit jours. Il nomme un nouveau Premier ministre, conformément aux dispositions de l’article 46 », prescrit la Constitution en son article 63.
C’est donc à ce devoir républicain que Christophe Dabiré a obéi ce jeudi 4 février 2021 à l’Assemblée nationale. Devant les députés, le Premier ministre a étalé la feuille de route de sa gouvernance au cours de sa deuxième chance à la tête de la Primature. Mais avant, il a tenu à exprimer tout le sens qu’il accorde à cet exercice qui intervient dans un contexte difficile pour le Burkina Faso. « Le moment est historique, parce que les Burkinabè se souviennent qu’en décembre 2015, au sortir d’élections présidentielle et législatives, démocratiques mais qualifiées, par certains acteurs, de tous les dangers, le Président du Faso élu a entamé un mandat émaillé d’évènements sans précédent dans l’histoire de notre pays. Je voudrais citer particulièrement les attaques terroristes à répétition, un front social en ébullition permanente et des conflits communautaires jamais enregistrés. A cela, s’est ajoutée la crise liée à la pandémie du COVID- 19 en 2020 ».
En ce qui concerne son « programme de gouvernance », il l’a reparti en 4 grands chantiers. Il s’agit de consolider la paix, la sécurité, la cohésion sociale et de promouvoir la réconciliation nationale. Puis d’approfondir la réforme des institutions et la modernisation de l’administration publique, en deuxième lieu. Le troisième axe consistera à poursuivre la transformation des bases productives de l’économie nationale, et le dernier chantier portera sur le renforcement du processus de développement humain et de la solidarité.
Sur le premier point, le Premier ministre entend, entre autres, renforcer les capacités d’intervention des forces de sécurité intérieure, intensifier les actions civilo-militaires et réussir la réconciliation nationale. A ce sujet il a annoncé la tenue bientôt d’un Forum sur la réconciliation nationale.
En ce qui concerne le second point, il a annoncé une réorganisation territoriale, notamment un projet de redécoupage du territoire national devant assurer un meilleur maillage sécuritaire et un meilleur développement socio-économique à la base.
Concernant le développement de l’économie nationale, les secteurs du transport, de l’énergie, des mines vont connaître de grandes réformes.
Sur le dernier point qui concerne le développement humain et la solidarité, Christophe Dabiré a indiqué que son gouvernement va injecter des ressources dans les domaines clés de l’Education nationale, la Santé et l’Inclusion sociale.
Après lecture de son document de DPG d’une trentaine de pages qui a duré près d’une heure, le Chef du Gouvernement s’est soumis aux questions des différents groupes parlementaires. A la suite de cette phase de questions –réponses est prévu le vote qui va le confirmer à son poste de Premier ministre ou le désapprouver.