Burkina Faso: L’Etat invité à apurer sa dette intérieure pour éviter la faillite d’entreprises

Publié le vendredi 29 janvier 2021 | netafrique.net

© aOuaga.com par A.O
L`Autorité supérieure de contrôle d`Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) a officiellement lancé, le 7 novembre 2016 à Ouagadougou, l`auto-évaluation du Burkina Faso dans le cadre du second cycle d`examen de l`application de la Convention des Nations Unies contre la corruption. Photo : Luc Marius Ibriga, contrôleur général d`Etat

Le contrôleur général d’Etat Luc Marius Ibriga a recommandé mardi, à l’Etat burkinabè d’apurer sa dette intérieure (près de 1,9 milliard de FCFA en 2019) , au risque de voir des entreprises tomber en faillite.

«Il y a lieu d’apurer cette dette intérieure pour permettre un meilleur fonctionnement de notre économie et pour que dans les situations que nous connaissons actuellement de crises sécuritaire et sanitaire, les opérateurs économiques que nous avons, ne mettent pas la clé sous la porte», a recommandé Luc Marius Ibriga.

Le contrôleur général d’Etat de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et la lutte contre la corruption (ASCE-LC) s’exprimait mardi, à l’issue de la présentation des rapports 2018 et 2019 de son institution au Premier ministre Christophe Dabiré.

Ibriga a aussi relevé que dans la dette intérieure, la dette irrégulière est supérieure à la dette régulière.
«Il est vrai que notre structure n’a pas de pouvoir de sanctions mais nous avons le pouvoir d’investigation, d’audite et de contrôle pour réunir les preuves des irrégularités ou des malversations» pour les transmettre aux autorités compétentes, a expliqué le contrôleur général d’Etat.

Il a également recommandé à l’Etat de revenir à sa politique de construction de cités administratives, en lieu et place des baux qui ne garantissent pas forcement, selon lui, des bonnes conditions de travail.

Selon le ministère de l’Economie et des Finances, la dette intérieure du Burkina s’établit à 1 874 milliards 55 millions de F CFA au 31 décembre 2019 contre 1 456 milliards 39 millions de FCFA en 2018.

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