L’Union pour le changement politique (UPC) n’est plus un parti d’opposition. Il fait désormais parti de la majorité présidentielle. L’annonce a été faite ce mardi 12 janvier par son président, Zéphirin Diabré, appelé depuis le 10 janvier au gouvernement comme ministre de la Réconciliation. C’était au cours d’une conférence de presse au siège de l’UPC à Ouagadougou.
Nommé ministre d’Etat, chargé des questions de Réconciliation nationale, Zéphirin Diabré, celui qui était jusque là connu comme le numéro 1 de l’opposition politique burkinabè, rejoint officiellement le pouvoir. A l’écouter il n’y a plus de raison qu’il reste dans l’opposition car appelé par Roch Kaboré pour l’aider à mettre en place son programme présidentiel, en l’occurrence le volet réconciliation nationale. Le combat est donc devenu le même et il convient de mettre ensemble les énergies pour le réussir au nom de la chère Patrie. « Je remercie le président Kaboré pour la considération qu’il a accordée notre parti. Je voudrais de manière solennelle lui assurer de mon entière loyauté et de mon engagement ferme pour traiter avec succès la question de la réconciliation nationale », a traduit Zeph.
Pour se consacrer pleinement à sa mission, il a alors décidé de quitter le camp d’opposant pour s’aligner au pouvoir.
« Après avoir été un parti d’opposition pendant 10 ans et après avoir siégé au Chef de file de l’opposition politique, l’UPC ne siège plus au sein de l’opposition politique au Burkina Faso" a t-il déclaré.
Tout en réitérant ses chaleureuses félicitations à Eddie Komboîgo qui va dorénavant occuper le fauteuil de Chef de file de l’opposition car arrivé deuxième à l’élection présidentielle du 22 novembre 2020, Zéphirin Diabré reconnaît que les Burkinabè ont clairement fait le choix de l’alternance au sein de l’opposition. « Et en tant que bon démocrate, nous en prenons acte », a t-il indiqué.
Avant de déposer ses pénates à la majorité, l’ex opposant a tenu à demander pardon pour ses éventuels manquements. « En tant que chef de file de l’opposition politique, si par mes actes, par mes paroles ou par mon attitude, il m’est arrivé d’offenser ou de blesser qui que ce soit, je demande solennellement pardon à la personne », a t-il sollicité avant de confier qu’ à tous ceux aussi qui l’ont offensé, il a déjà pardonné et la page tournée.
Les militants de l’UPC qui n’ont pas manqué de traduire à leur premier responsable tout leur soutien, lui ont souhaité pour la novelle année « santé et plein succès à sa mission ».