La Zone de libre-échange continentale africaine est entrée en vigueur le 1er janvier 2021. Trente-quatre des 54 pays concernés ont déjà ratifié le traité qui a instauré ce vaste marché qui compte aujourd’hui plus de 1,2 milliard de personnes. Cette population aura doublé en 2050. Mais le démarrage officiel de la Zlecaf n’est que symbolique, car rien n’est encore prêt.
Le traité instaurant la Zone de libre-échange continentale fixe un cap. L’objectif est de porter le commerce intra-africain à 60% d’ici une quinzaine d’années au lieu de 16% aujourd’hui. Et pour y parvenir, il est prévu la suppression progressive de 85% à 90% des tarifs douaniers sur les biens et les services.
Une tâche qui sera ardue pour certains pays, selon l’économiste Charles Fé Doukouré. « Tous les pays, pris individuellement, ne sont pas prêts à supprimer les droits de douane, puisque ces recettes douanières constituent une part non négligeable des ressources budgétaires. Alors, il faut s’inscrire dans une dynamique. C’est vrai qu’à court terme, certains pays vont perdre, mais à moyen et à long termes, les gains potentiels de cette zone de libre-échange pourraient contrebalancer ces recettes perdues amener plus de richesses pour ces pays-là. »... suite de l'article sur RFI