85 députés sur les 127 que comptait la septième législature ont été décorés ce mercredi 30 décembre 2020. La décoration a concerné les élus nationaux qui ne siégeront plus dans la
huitième législature. Parmi les personnes épinglées figurent le professeur Laurent Bado, qui a été élevé au rang de chevalier de l’Ordre de l’étalon.
S’il y a une personne décorée, qui a retenu l’attention du public, c’est bien le professeur Laurent Bado. Ce grand serviteur de la Nation n’avait, en effet, jamais reçu de distinction, tout simplement parce qu’il n’en voulait pas. Cette année, on ignore ce qui a été dit pour le convaincre, mais au grand bonheur des Burkinabè, Laurent Bado a été élevé au rang de chevalier de l’Ordre de l’étalon.
La décoration des députés qui ne siégeront plus à la huitième législature est une formule trouvée pour reconnaître leur mérite. Et cette lutte a été portée par le président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé. Ce dernier a été représenté à cette cérémonie par le premier vice président de l’Assemblée nationale, Me Bénéwendé Stanislas Sankara. Selon lui, en acceptant de reconnaître le mérite des honorables députés, c’est un acte fort que le Grand chancelier pose pour la postérité, en ce sens que c’est une première dans l’histoire du Burkina Faso.
« Toute la Nation restera redevable en ces hommes et femmes qui se sont battus pour l’enracinement de la démocratie dans notre pays et pour le développement du Burkina Faso. La Nation burkinabè désormais reconnaissante vient de réparer un tort et nous pouvons que nous en féliciter », a-t-il affirmé.
Comme pour justifier le bienfondé de cette distinction, il a rappelé que le député durant son mandat, à l’instar de ses prérogatives constitutionnelles sera l’interface avec les pouvoirs publics, mais il érigera, en outre, un centre d’action humanitaire pour répondre au diverses préoccupations des populations, même de celles qui ne l’ont pas voté parce qu’une fois élu, il devient élu national, élu du peuple.
« Monsieur le Grand chancelier, si les fonctions de député s’accommodent très mal de la place que l’on accorde à l’institution parlementaire, qui occupe dans la séparation des pouvoir la deuxième place, c’est que nos textes que nous même députés avons voté par devoir d’ingratitude ne nous accordent pas le principe d’une distinction particulière. Comment alors sont ces députés qui une fois leur mission terminée sont dans les oubliettes ? », s’est-il demandé.
Cette injustice réparé, c’est avec un sentiment de fierté et une grande satisfaction que Mamata Tiendrébéogo député du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a reçu sa distinction.
Pour elle, lorsque le travail est reconnu au plus haut niveau et est félicité au nom de la Nation, elle ne peut qu’être satisfaite. « Je suis convaincu que c’est ceux qui nous ont fait confiance durant notre mandat qui seront encore plus fier», a-t-il affirmé.