Le Premier ministère du Burkina Faso, a commandité une étude sur la situation sécuritaire que traverse la région de l’Est. L’étude est menée par le Centre National pour la Coordination du Mécanisme d’Alerte Précoce et de Réponse (CN-CMAPR). En effet, les Experts du Centre ont séjourné pendant près de trois semaines dans le mois d’août pour diagnostiquer la problématique de la région de l’Est, analyser les facteurs déterminants de cette insécurité, notamment le terrorisme.
La région de l’Est du Burkina Faso est confrontée à de nombreux défis sécuritaires liés à la montée de la criminalité organisée et du terrorisme. Réputée zone criminogène depuis belle lurette, cette région fait aujourd’hui face à un autre phénomène d’insécurité appelé terrorisme. Depuis 2018, elle est plongée dans une spirale de violence sécuritaire ayant entrainé de nombreuses pertes en vie humaine, des déplacements massifs de populations et des dégâts matériels importants.
Cette situation sécuritaire compromet la stabilité de la région, met à rude épreuve la cohésion sociale. C’est dans cette optique que le Centre National d’Alerte Précoce a mené cette étude sur « les défis sécuritaires dans la région de l’Est du Burkina Faso ». Cette étude a permis de faire un diagnostic de la situation sécuritaire dans la région à travers une analyse des facteurs de vulnérabilité à la menace sécuritaire, des déterminants et des implications de la montée de l’insécurité dans cette région.
Aussi a-t-elle permis de passer en revue la réponse apportée à cette menace sécuritaire. Elle a permis de faire un état des lieux des différentes mesures politico-juridiques, économiques, des opérations militaires et sécuritaires mais aussi de la réponse communautaire à cette menace.
Après cette étude, les Experts du Centre sont retournés à Fada N’Gourma du 21 au 23 décembre 2020 pour une restitution. Pendant 72 heures, tout est passé au peigne fin. La restitution de cette recherche a connu la présence effective de plusieurs personnalités de la région ainsi que des acteurs de la lutte. Il s’agit notamment du Secrétaire Général de la région, qui a d’ailleurs présidé les travaux, du Haut-commissaire de la province du Gourma du premier responsable du Centre, en l’occurrence, le Commissaire Divisionnaire de Police, Dieudonné OUATTARA accompagné des Experts dudit Centre.
Les participants ont jugé le document très riche, ont validé le document et souhaité vivement que les recommandations formulées soit appliquées pour une réponse pérenne et durable dans la région. Le document final devra être remis à Monsieur le Premier Ministre commendataire de l’étude.
En rappel, la création du Centre National pour la coordination du Mécanisme National d’Alerte Précoce et de Réponse du Burkina Faso est intervenue le 1er juillet 2016. Le CN-CMAPR a pour mission de collecter, centraliser d’analyser les données et renseignements issus d’informations ouvertes. Il œuvre à la prévention à temps et à la résolution rapide des conflits.