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Lutte contre la Covid-19 : la combinaison de l’Hydroxychloroquine + Azythromicine, un traitement bénéfique, selon Pr Halidou TINTO

Publié le mardi 22 decembre 2020  |  Service d’information du Gouvernement
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© Autre presse par DR
Lutte contre la Covid-19 : la combinaison de l’Hydroxychloroquine + Azythromicine, un traitement bénéfique, selon Pr Halidou TINTO
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Les résultats préliminaires de l’essai clinique de la combinaison Hydroxychloroquine et de l’Azythromicine (CHLORAZ) dans le traitement des patients de la Covid-19 donnent satisfaction. C’est ce qui ressort de ce communiqué de presse.


« Les données préliminaires de l’étude CHLORAZ indiquent un bénéfice du traitement avec la combinaison Hydroxychloroquine + Azythromicine chez les patients de la Covid-19 au Burkina Faso.


L’investigateur Principal de l’essai clinique sur la Chloroquine (CHLORAZ), a annoncé le Mardi 22 Décembre 2020 que les résultats préliminaires de la dite étude indiquent un bénéfice du traitement avec la combinaison Hydroxychloroquine + Azythromicine chez les patients de la Covid-19 au Burkina Faso.

Il faut rappeler que l’essai clinique CHLORAZ qui est dirigé par le Prof Halidou Tinto (Directeur Régional de l’IRSS au Centre-Nord et chef de l’Unité de Recherche Clinique de Nanoro) avait été annoncé par le Ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche Scientifique et de l’Innovation le

26 Mars 2020.

Cet essai clinique qui est toujours en cours et qui est financé par le FONRID est conduit par des chercheurs de l’IRSS/CNRST en collaboration avec le Centre Muraz et les CHU Sourou Sanon et Tingandogo. Il a pour objectif de conduire une étude observationnelle afin d’évaluer le protocole de traitement

proposé par le ministère de la santé pour la prise en charge des malades de la Covid-19 au Burkina Faso.

A propos du profile des patients traités au cours de l’étude

L’étude révèle que la maladie a un visage jeune au Burkina Faso car environ 75% des personnes infectées avaient moins de 42 ans. De plus, deux patients sur 3 de la population de l’étude étaient de sexe masculin.

Cela indique que la stratégie de communication des autorités doit être réajustée pour prendre cela en compte et faire en sorte que cette frange de la population soit principalement ciblée lors de la diffusion des messages de sensibilisation. En effet c’est ce groupe de la population qui entretient la circulation du virus dans la communauté et donc contribue à entretenir l’épidémie.



A propos de la sécurité de l’utilisation du traitement Hydroxychloroquine + Azythromicine.



Sur le plan clinique, l’étude n’a pas révélé un effet néfaste chez les patients qui ont reçu le traitement car plus de 92% des patients traités n’ont présenté que des effets secondaires mineurs et principalement des démangeaisons.

Seuls trois patients sur les 148 dont les données ont été analysées ont présenté des effets secondaires jugés sérieux. L’étude n’a également pas observé d’effets néfastes du traitement sur le sang (paramètres hématologiques), le foie et les reins lorsqu’on compare les données des analyses effectuées avant et après la prise du traitement par les patients.

L’analyse des données de l’impact du traitement sur le cœur qui est toujours en cours viendra compléter ces données sur la sécurité.

Cela indique que du point de vue de la sécurité de l’utilisation de la combinaison Hydroxychloroquine + Azythromicine, ce traitement n’a pas présenté de danger pour les patients l’ayant reçu.



A propos de l’efficacité du traitement Hydroxychloroquine +

Azythromicine



La nature observationnelle de l’étude n’a pas permis à l’équipe de recherche d’évaluer de façon objective et rigoureuse l’efficacité du traitement du fait de l’absence d’un groupe contrôle. Toutefois l’analyse du volet prospectif de l’étude montre que le temps médian d’élimination des virus chez les patients qui ont reçu le traitement était de 7 jours. Autrement dit après 7 jours, plus

de la moitié des patients avait un résultat négatif.

Cela indique que la durée de la quarantaine peut être réduite et l’équipe pense qu’elle peut être ramenée de 14 jours à 7 jours sans un grand risque.

L’analyse des données préliminaires du volet rétrospectif de l’étude a permis de répertorier au total 116 patients n’ayant pas reçu la combinaison Hydroxychloroquine + Azythromicine au cours de leur maladie contre 416 patients l’ayant reçu. Lorsqu’on compare ces deux groupes de patients de

façon rétrospective, il ressort les informations suivantes :

1- La proportion de patients déclarés guéris était plus importante dans le groupe de ceux qui ont reçus le traitement (75,2%) comparativement à ceux qui ne l’ont pas reçus (58,5%).

2- De même, la proportion de patients décédés était 5 fois plus importante dans le groupe de ceux qui n’ont pas reçu le traitement (21,7%) comparativement aux patients qui l’ont reçu (4,5%).

3- Enfin, le temps moyen (en jours) entre le diagnostic et la confirmation de la guérison par PCR était plus long chez les patients qui n’ont pas reçu le traitement (14,5 jours) comparativement à ceux qui l’ont reçu (12,9 jours).

Autrement dit les patients qui ont reçu le traitement guérissaient plus vite que ceux qui ne l’ont pas reçu.

De plus 99% des patients traités avec ce régime dans le volet prospectif sont sortis vivant de l’hôpital.

Cela indique dans l’ensemble qu’il y a visiblement un bénéfice du

traitement avec la combinaison Hydroxychloroquine + Azythromicine chez les patients de la Covid-19 au Burkina Faso.


Quels sont les perspectives ?


L’équipe de recherche initiera très prochainement le séquençage des souches du virus qui circulent au Burkina Faso afin d’établir la carte d’identité génétique de ces souches. Cela, en vue de les comparer à celles qui circulent ailleurs dans le monde. Ce travail est d’autant plus important qu’il a été très récemment révélé qu’il existe une forme mutante du virus beaucoup plus contagieuse qui est apparu au Royaume Uni.

Le Prof Halidou Tinto, Investigateur Principal de l’essai clinique

CHLORAZ de commenter que ‘’Bien que ces résultats soient des données préliminaires, nous pensons qu’ils pourront contribuer à orienter la prise de décision politique dans le contexte actuel de rebond de la maladie au Burkina Faso’’.

Fait à Nanoro, le 22 Décembre 2020

Prof Halidou TINTO PharmD, Msc, PhD, Directeur de Recherche

Chevalier de l’Ordre des Palmes Académiques
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