L’heure est au bilan de l’opération Bondofa (production de maïs à haut rendement) lancée en novembre dernier pour réduire les effets de la mauvaise saison pluvieuse de la campagne agricole écoulée. Un atelier s’est tenu à cet effet le mardi 9 octobre 2012, à Ouagadougou, afin d’échanger sur les acquis et les insuffisances de l’opération.
Environ 35 000 tonnes de maïs récolté sur une prévision de 50 000 tonnes ; plus d’un milliard d’investissement pour 4,7 milliards de bénéfice dû aux ventes. Tels sont les premiers chiffres de l’opération Bondofa initiée en novembre 2011 par le gouvernement, afin de réduire les effets de la mauvaise campagne agricole 2011-2012 consécutive à une pluviométrie désastreuse. Le ministère de l’Agriculture et de l’Hydraulique a organisé, le mardi 9 octobre 2012 à Ouagadougou, une rencontre pour faire le point de cette campagne de production en saison sèche. Le maïs Bondofa, une variété hybride à haut rendement (5 à 10 T/ha), a ainsi été produit dans sept régions et les deux grandes plaines (Bagré et la vallée du Sourou) du Burkina Faso. ï, a expliqué le ministre délégué chargé de l’Agriculture, Abdoulaye Combari. Pour lui, l’opération a été une commande spéciale du gouvernement en vue d’occuper à nouveau les producteurs, au sortir d’une mauvaise campagne agricole. « Nous avons subventionné les semences, les engrais et les labours. Tout producteur qui s’engageait dans la culture du Bondofa recevait 75 000 F CFA. Nous avons aussi donné la même somme pour les producteurs qui disposaient de motopompes pour les accompagner dans l’irrigation », a indiqué le ministre Abdoulaye Combari.
Les responsables du ministère de l’Agriculture sont globalement satisfaits du déroulement de l’opération de production de maïs de saison sèche. La production dans certaines régions favorables s’est même étalée sur trois cycles. Si les prévisions de départ (50 000 tonnes) n’ont pas été atteintes, c’est à cause de certaines difficultés dont la principale est le faible remplissage des retenues d’eau sur l’étendue du territoire. En plus, des producteurs ont finalement consommé leur production parce qu’ils étaient, entre-temps, confrontés à des difficultés d’ordre alimentaire. D’autres par contre ont contourné la SONAGESS en écoulant leur production directement sur le marché. Qu’à cela ne tienne, le ministre délégué chargé de l’Agriculture, Abdoulaye Combari s’est réjoui des résultats engrangés. « Elle a permis une production, contribuant de fait à l’amélioration de la disponibilité des céréales sur la place du marché, surtout dans les régions déficitaires du Plateau central, du Centre-Nord et du Centre-Ouest », a-t-il souligné. Embouchant la même trompette, l’ambassadeur du Japon au Burkina Faso, Tsutomu Sugiura dont le pays a soutenu l’opération, s’est aussi félicité du bilan. « Le bilan est positif car l’opération a permis de réduire le déficit céréalier constaté dans certaines régions. Je me félicite de constater que le risque de crise alimentaire a été écarté grâce aux efforts du gouvernement du Burkina Faso avec l’appui du gouvernement japonais », a-t-il indiqué. Le Japon, a-t-il précisé, reconnaît que la sécurité alimentaire est un élément essentiel pour la stabilité socioéconomique du Burkina Faso. C’est pour cela, a ajouté le diplomate nippon, que son gouvernement renforcera sa coopération pour le développement de l’agriculture.
Les participants à l’atelier se sont penchés sur les insuffisances de l’opération Bondofa 2011-2012 afin de réussir davantage celle à venir.