Le Burkina Faso pourrait reprendre des mesures de restriction des libertés si la situation sanitaire liée au nouveau coronavirus n'était pas maîtrisée, a averti mercredi le Premier ministre Christophe Dabiré.
"Nous avons fait le constat d'un relâchement généralisé dans l'application des mesures barrières, doublé d'un déficit de communication et d'un environnement climatique très favorable", a-t-il dit après avoir présidé une réunion du comité national de gestion de l'épidémie.
M. Dabiré a relevé que "le rebond de cette maladie est donc le résultat de la combinaison de tous ces facteurs, et donc de notre responsabilité individuelle et collective. Il est urgent que nous puissions ensemble nous remobiliser pour y faire face".
"J'en appelle à une implication plus accrue de chaque Burkinabè dans son milieu de vie, en particulier les leaders communautaires et les organisations de la société civile", a-t-il indiqué soulignant avoir demandé à ses ministres de prendre toutes les dispositions pour que les mesures barrières soient scrupuleusement respectées dans les services.
"Pour l'instant, nous avons jugé inopportun de réinstaurer des mesures drastiques de restriction des libertés qui ont des conséquences économiques et sociales (...) énormes. Cependant, si la situation n'est pas vite maîtrisée, nous courons le risque de revenir sur ces mesures", a prévenu le Premier ministre.
Au Burkina Faso, le nombre de cas d'infection confirmés depuis le 9 mars dernier est de 4.300, dont 73 décès.