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Me Hermann Yaméogo: L’opposition a péché en participant sans garantie et sans réconciliation à ces élections de 2020

Publié le mercredi 16 decembre 2020  |  netafrique.net
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© Autre presse par DR
Me Hermann Yaméogo et les premiers responsables de son parti, l’UNDD
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Me Hermann Yaméogo et les premiers responsables de son parti, l’UNDD, ont échangé avec les médias autour de la situation nationale et des élections de Novembre passé. La réconciliation nationale était une question centrale qui est revenue plus d’une fois au cours des conversations.
Des élections de Novembre
Selon Me Hermann Yaméogo, « La position de l’UNDD depuis 5 ans n’a pas changé. Compte tenu de certaines situations dont l’insécurité, nous avons toujours dit que dans une situation de guerre, on ne peut pas aller à des élection. »
Le Président de l’UNDD estime que plusieurs facteurs militaient en faveur de la non tenue des élections. Il parle surtout des enrôlements échoués des burkinabè de l’étranger ; la non sécurisation du corps électoral au plan national et le fait qu’aucune vraie disposition n’a été prise pour empêcher qu’un burkinabè ne perde la vie au cours du processus.
Selon Maitre, « Toutes ces raisons, combinées au fait que nous savons que sous nos tropiques personne n’organise les élections pour les perdre, nous avions décidé de ne pas prendre part aux élections. »
L’opposition a péché en participant sans garanti et sans réconciliation à ces élections de 2020.
Selon l’homme politique, l’opposition s’est faite complice de ces élections en acceptant qu’on charcute le corps électoral et en acceptant que les élections couplées aient lieu dans ces conditions là.
« On a jamais eu autant d’anomalies au cours d’une élections au Burkina. Le Pouvoir a bien joué le jeu pour préserver son pouvoir. La responsabilité de l’opposition est engagée puisque le pouvoir a réussi la prouesse de les embarquer dans sa démarche. », poursuit-il.
Mais il enfonce le clou plus loin en s’interrogeant :
« Pourquoi l’opposition a dénoncé dans un premier temps autant de fraudes que jamais et dès le lendemain, procède à des valses de félicitations au pouvoir, sans attendre les résultats définitifs prononcés par le Conseil Constitutionnel ? »!
La réconciliation au centre du débat
Hermann nous affirme qu’il a toujours été pour la réconciliation depuis le Président Lamizana. Selon lui, après ces élections et après tout ce qui a été constaté comme anomalies, il est temps de se hâter à la réconciliation. Pour l’histoire, il rappelle que le premier gouvernement de la Haute-Volta a été constitué sur la base de la réconciliation.
Selon Hermann et son collège, « l faut une réconciliation au niveau des communautés ethniques, des politiques, de l’armée, etc. Il faut aussi réconcilier les populations avec l’État. »
Les exilés
Sur la question des exilés, Me Yameogo estime qu’ « ils peuvent contribuer à la construction du pays. »
« Du temps de Blaise, quand il s’agissait d’organiser des élections et que tout était tendu, il m’a fait rencontrer Dienderé à qui j’ai proposé de faire revenir des exilés politiques tels que Ky Zerbo, de libérer des prisonniers détenus au ‘’conseil’’ comme Valère Somé, etc » , assure le chantre du Tékré.
Pour lui, il n’y aura pas de réconciliation sans le retour des exilés.
« Comme exemple, il faut qu’il y ait la réconciliation entre Roch et Blaise Compaoré. Cette réconciliation pourrait impulser une nouvelle dynamique dans tous les secteurs « . Dixit Me Yaméogo.
Me Hermann prépare une sortie littéraire sur la Réconciliation nationale.
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