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Édouard Ouédraogo à propos Thomas Sankara: “Il a été un fléau pour les libertés démocratiques et c’est quand même sous lui et ses amis que la violence politique a commencé à naitre dans notre pays”

Publié le lundi 14 decembre 2020  |  netafrique.net
Édouard
© Autre presse par DR
Édouard Ouédraogo à propos Thomas Sankara
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Extrait de l’Emission Dimanche Politique de Radio Oméga sur les 60 ans de l’indépendance du Burkina Faso.
« Ce que je retiens de Sankara c’est que par son charisme, son sens de la formule et de la communication, il a mis le pays en orbite, il nous a permis de nous débarrasser du complexe identitaire qu’on avait et ça n’a pas de prix. Cela dit, il a été un fléau pour les libertés démocratiques et c’est quand même sous lui et ses amis que la violence politique a commencé à naitre dans notre pays. Des gens ont été licenciés, dégagés, humiliés, il y en a qui ont perdu la vie. La liberté de la presse a été muselée notamment avec l’incendie de l’Observateur qui était le seul espace de liberté pour tous y compris les révolutionnaires. Moi personnellement je ne partageais pas ses idées mais c’était tout à fait normal qu’on leur donne aussi la parole. C’est un souvenir douloureux. C’était aussi notre gagne-pain et on s’est retrouvé à traverser le désert durant 7 longues années. La procédure judiciaire a été étouffée. Une plainte a été déposée contre x le lendemain matin tôt mais à 11h Sankara a téléphoné le directeur de la Sureté de l’époque Jean Pierre Palm pour lui dire de laisser tomber, certainement parce que ça compromettait certains de ses partisans »
«Au début, Sankara avait dit qu’il n’était pas question de changer de nom mais il l’a fait après. Dans le principe il n’y a pas de problème. Même nous depuis l’université on pensait déjà à changer le nom du pays, par exemple République du Liptako… La Révolution a quand même eu de bonnes idées, la bataille du rail par exemple, le port du Faso danfani etc. mais c’est la manière qui a posé problème »
« Maurice avait fait une politique de vulgarisation de la radio pour que la plupart des voltaïques puisse être informés et pour passer ses messages. C’est notamment grâce à cela qu’il a fait la première campagne pour planter les arbres. La culture des arbres est partie de là. A l’époque les journalistes vedettes c’était Roger Nikiéma, Paul Ismaël ; Michel Kafando, l’ancien président de la Transition, il était pigiste et animait le journal parlé, il y avait aussi les contes du Larlé Naaba»
Édouard Ouédraogo, journaliste, écrivain, Directeur de publication de L’Observateur Paalga.
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