C’est le pagne tissé de Pauline Ouoba de la région du Centre-Sud qui a retenu l’attention du comité chargé de choisir le pagne du 8 mars 2021. L’annonce a été faite au cours d’une conférence de presse ce mardi 8 décembre 2020, à Ouagadougou, par le ministre de la Femme, Hélène Marie Laurence Marchal. « Inclusion financière par le numérique pour un développement économique de la femme : défis et perspectives », sera le thème de la célébration.
Un mélange de trois couleurs qui a fait mouche. En effet, c’est la combinaison du blanc sale, du marron noir et du violet. Des couleurs soigneusement mixées qui ont hissé Pauline Ouoba à la première place dans le choix du pagne du 8 mars marquant la célébration de la Journée mondiale de la femme. Le pagne sera disponible sur le marché au prix de 5000 F à 6000 F CFA.
L’entreprise de la lauréate, dénommée « reobot Danfani plus », emploie 25 personnes. « J’ai compéti comme les autres. J’ai travaillé de sorte à pouvoir être retenue. J’ai tissé le pagne avec ma couleur préférée en espérant que la population l’aimera », a-t-elle déclaré en précisant que son atelier de tissage a la capacité de produire en qualité et satisfaire la clientèle. La lauréate reçoit du ministère une somme d’une valeur de 2 000 000 francs CFA. Cette enveloppe, a indiqué la bénéficiaire, va lui permettre d’acheter les matières premières pour son activité. Les caractéristiques du pagne seront diffusées gracieusement à l’attention de l’ensemble des tisseuses au plan national. Pour le pagne imprimé, c’est la société GANITEX, ancienne SAVATEX qui a été retenue pour la conception au regard du motif.
Pour le ministre de la Femme, Hélène Marie Laurence Marchal, au-delà de l’aspect festif du 08 mars, un accent particulier sera mis sur la formation de l’autre moitié du ciel en entreprenariat. Ce qui va lui permettre d’accéder aux différents marchés et faciliter l’écoulement de ses produits.
Aucun domaine d’activité n’a été épargné par le virus à couronne. La pandémie de la Covid-19 a démontré l’importance pour les femmes de s’approprier les services financiers et non financiers numériques. D’où la justification du thème: « Inclusion financière par le numérique pour un développement économique de la femme : défis et perspectives ». Le Burkina Faso, a affirmé le ministre avec d’autres pays sont confrontés aux défis sécuritaires, qui font, qu’ils ne peuvent plus travailler sans compter sur le numérique. Dans les zones à forts défis sécuritaires, c’est le numérique qui est utilisé pour les transferts. « C’est un outil important pour la sécurité des femmes parce que nous savons que si elles manipulent l’argent ainsi, elles peuvent être elles-mêmes en danger. D’où la nécessité de leur apprendre l’utilisation de cet outil qui leur permettra d’avoir accès à l’inclusion financière », a-t-elle expliqué.