Dans le cadre du 22e anniversaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, le Centre national de presse Norbert Zongo, a tenu le 3e numéro du Club de la presse dans l’après-midi du samedi 5 décembre 2020, à Ouagadougou. L’objectif de cette conférence publique était de faire l’état des lieux du dossier judiciaire du défunt journaliste, 22 ans après.
13 décembre 1998 /13 décembre 2020, cela fait exactement 22 ans que Norbert Zongo et ses compagnons ont été assassinés sur la route de Sapouy. Depuis lors, la justice se fait toujours attendre malgré les nombreux efforts consentis par les défenseurs des droits de l’homme. Pour la célébration du 22e anniversaire, le Centre national de presse Norbert Zongo a tenu une conférence publique à travers le thème : « état des lieux du dossier Norbert Zongo en justice 22 ans après ». Ce thème a été développé par l’invité principal Harouna Yoda, procureur du Faso. Ainsi, après avoir étalé la chronologie des faits et l’évolution procédurale du dossier en justice, Harouna Yoda indique qu’il y a eu des avancées significatives.
Cependant, à l’étape actuelle dit-t-il la suite de l’évolution du dossier Norbert Zongo, dépendra de la décision finale du conseil d’Etat français, qui doit donner son avis concernant l’extradition de François Compaoré, un des présumés commanditaires dans cet assassinat. En effet, les avocats de François Compaoré, ont attaqué la décision de son extradition au conseil d’Etat français. Dans l’exposé du procureur du Faso, on retient donc qu’à l’étape actuelle, c’est l’attente de la décision du conseil d’Etat français qui fait obstacle à l’évolution du dossier. A la question de savoir si François Compaoré pourrait être jugé par contumace, Harouna Yoda, a été très précis : « Des voix plus autorisées que la mienne pourront se prononcer ».
Présent à cette rencontre, Bassolma Bazié, secrétaire général de la CGT-B, soutient que la seule façon de parvenir à la manifestation de la vérité pour tous les dossiers judiciaires est l’unité de toutes les couches sociales. « Notre arme la plus fatale c’est l’unité du peuple burkinabè », a -t-il martelé.