La Direction générale des médias a renforcé les capacités des managers et responsables des contenus dans les organes de presse, sur leur contribution à diffuser une image positive du pays, confronté au terrorisme, les 1er et 2 décembre 2020, à Ziniaré.
Face aux attaques terroristes, le Burkina veut aussi « gagner la guerre de l’image ». Présenté par une certaine presse comme « un pays en lambeau », les journalistes sont appelés à la rescousse. Pour ce faire, la Direction générale des médias (DGM) outille les managers et responsables des contenus dans les organes de presse. Réunis les 1er et 2 décembre 2020, à Ziniaré, elle les a situés sur leur contribution à diffuser une image positive du pays, victime des attaques terroristes. Présenter une bonne image du Burkina est un enjeu économique également, foi de la directrice du suivi et du développement des médias à la DGM, Fatoumata Sophie Ouattara. Pour elle, les médias burkinabè doivent travailler à rassurer les investisseurs étrangers.
Elle a déploré les manquements observés dans le traitement de l’information lié à la situation sécuritaire, dans la presse nationale. Ce qui, selon elle, contribue à ternir l’image du pays. « A l’international, le Burkina est taxé de zone rouge et non fréquentable. Souvent, les médias contribuent à faire peur aux gens », a-t-elle dit. Rabankhi Abou-Bâkr Zida, formateur, a expliqué que les dérapages constatés dans la presse locale sont dus au fait que le terrorisme est un « fait inédit » auquel personne n’était préparé. Toutefois, cela n’empêche pas les journalistes d’être professionnels.
Il a invité à éviter la concurrence avec les réseaux sociaux, à bannir le traitement émotionnel de l’information et la propagande. « L’information doit être présentée de manière exacte, impartiale, équilibrée et rigoureuse », a rappelé M. Zida.
Les journalistes doivent aller au contact de la réalité, vérifier et recouper, puis « peser » l’information qu’ils donnent.