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Législatives au Burkina Faso: Chacun a moissonné ce qu’il a semé

Publié le mardi 1 decembre 2020  |  netafrique.net
Fin
© aOuaga.com par A.O
Fin de la première session ordinaire 2020 de l`Assemblée Nationale
vendredi 29 mai 2020. Ouagadougou. Les députés ont clôturé la première session ordinaire de l`année 2020 de l`Assemblée nationale. C`était en présence du Premier ministre Christophe Marie Joseph DABIRÉ.
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Fortunes diverses pour les partis politiques qui ont compéti aux législatives de novembre 2020. Sur 126 qui ont présenté des listes provinciales et nationales, ils seront seulement quinze qui siègeront à l’hémicycle pour la prochaine législature. A commencer par le parti au pouvoir qui obtient 56 députés. Alors qu’à la législature sortante, il en avait 55. N’ayant pas obtenu la majorité requise qui est de 64 députés, il va une fois de plus composer avec les partis de la mouvance pour s’en assurer une. En attendant la confirmation des résultats par le Conseil constitutionnel, cela ne devrait pas être difficile. Car, avec seulement les 13 députés du Nouveau temps pour la démocratie (NTD) de Vincent Dabilgou, la majorité est dans l’escarcelle. Quand on y ajoute les cinq de l’Union pour la renaissance/parti Sankariste (UNIR/PS), Roch Marc Christian Kaboré peut dormir tranquille. Mais, en élisant Roch Marc Christian Kaboré et en refusant de donner la majorité à son parti, les Burkinabè donnent un signal fort à son parti qui doit, s’il veut réellement en être un, se réorganiser pour être un véritable parti présidentiel. Pour l’instant, il n’en est pas tout à fait un.

Le principal gagnant de ces législatives est justement le NTD qui devient ainsi le faiseur d’homme. C’est à lui qu’il reviendra le rôle d’assurer une gouvernance tranquille à Roch Marc Christian Kaboré. Ainsi, Vincent Dabilgou et ses camarades pourraient négocier d’importants postes tant au niveau des institutions, du gouvernement que dans la haute administration. Il sera assis à droite de Roch et du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).

L’autre gagnant ou veinard, c’est l’UNIR/PS de Maître Bénéwendé Sankara qui, malgré tout, s’en sort avec cinq députés. Mais, n’est plus nécessairement indispensable à Roch et à son parti pour constituer une majorité. Néanmoins, en tant que parti de la majorité, il aura sa place, mais à gauche. Viennent ensuite de petits partis comme le Mouvement du Burkina du futur (MBF) avec 4 députés et tous ceux qui, proches du pouvoir, ont obtenu un député ou deux qui viendront renforcer les rangs de la majorité. Ainsi, Roch n’aura vraiment pas à négocier fort pour se constituer une majorité à l’Assemblée nationale et gouverner tranquillement. Mais cela ne doit pas constituer un blanc-seing pour lui, car les Burkinabè l’auront à l’œil sur les engagements qu’il a pris.

L’Union pour le progrès et le changement (UPC) de Zéphirin Diabré est le grand perdant de ces législatives. Elle paie ainsi le prix des divergences qui l’ont secouée depuis le départ de 13 de ses députés et les démissions de cadres et de militants qui s’en sont suivies.

Quant au Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), il tire son épingle du jeu en remportant 20 sièges alors qu’il n’en avait que 18. Soit deux de plus qu’en 2015. Il prend ainsi la tête de l’opposition au détriment de l’UPC qui quitte la place de seconde force politique pour la quatrième. Ainsi, le paysage politique national est recomposé. Reste à aller sur le terrain.
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